Description physique

Plutôt très petit (1m65), souvent juché sur des talons ou talonnettes pour atteindre le mètre soixante-dix. Il ne pèse pas bien lourd, environ 2 ou 3 sacs à patates. De façon générale, il n'aime pas les chiffres, surtout quand ça concerne son corps.

Myrtil prend très soin de sa peau, de ses ongles et de ses cheveux. Vous le verrez rarement trop bronzé, il préfère l'ombre des parasols sur les terrasses au sable brûlant de la plage. Du coup, il est blanc comme un cul. Toutes les couleurs se relaient par contre sur ses ongles de mains et d'orteils, parfois plusieurs en même temps. Idem sur ses vêtements, c'est le carnaval et il a des phases, alternant entre extravagance holographique ou classique jaune moutarde... Ses looks sont complétés par des bijoux plutôt discrets, petites créoles ou bracelets fins, et il aime porter des lunettes très colorées ou extravagantes, bien qu'il n'ait pas besoin de correction.

Son regard noisette s'habille quelques fois de poudre pailletée ou de quelques ombres. Il n'aime pas maquiller ses lèvres en revanche, redoutant l'assèchement et les gerçures. Il est absolument fan de tatouages et visite souvent des salons sans jamais se décider pour autant pour une idée. Il faut dire qu'il y en a 100 qui lui passent par la tête et il serait bien en peine de devoir choisir.

Roux à l'origine, il a décoloré ses cheveux à l'extrême récemment pour atteindre une blancheur égayée de quelques nuances rosées et vertes. Sa coupe coupée au carré et légèrement ondulée fait ressortir son visage fin et anguleux, alternant entre le marbre parfait et l'expression de vives émotions. Le manque de soleil empêche ses quelques tâches de rousseurs de ressortir. Ses cils et sa pilosité traduisent en revanche parfaitement bien sa couleur naturelle et il ne les cache en rien.

Ayant une peau à tendance sèche et fragile, il la soigne à grand renfort de crème et de soins. D'autant que ses diverses activités n'épargnent pas son corps. Il marque vite quand ses réceptions sur la poutre ou au sol se font maladroites, souffre rapidement de la moindre égratignure. La gymnastique et le tir à l'arc ont néanmoins perfectionné son équilibre, sa souplesse et, mine de rien, sa robustesse.

Caractère du personnage

Myrtil n'a pas un caractère des plus faciles et il en est parfaitement conscient. Il a bien entendu les plaintes et les critiques à son sujet. Ça l'a fait rire.

Bon nombre pensent qu'il n'est pas tout à fait forgé pour la dureté de la vie, que sa légèreté et ses caprices le perdront. Il ne compte plus les leçons qu'on lui a faites à propos de son manque de sérieux, de son détachement. Pourtant, il reste persuadé qu'ils font sa force. Myrtil ne s'encombre pas de grande prudence, de cohérence ou de regrets. Il agit au gré de ses envies et des opportunités qui se présentent à lui. Si des portes se ferment, il n'y frappera tout simplement plus. Il tendance à demander facilement ce qu'il désire, pas de la meilleure façon qui soit mais il demande tout de même. Et ça suffit la plupart du temps à ce qu'il obtienne ce qu'il veut. Ou bien s'arrange-t-il simplement pour vouloir ce qu'il sait pouvoir obtenir.

Ça l'a évidemment habitué à être servi comme un prince. Privilégié depuis tout petit, il a du mal à comprendre quand on lui dit non. Il fait parfois semblant de ne pas entendre. Ses parents ne le supportent presque plus. Fort heureusement pour lui, à force de pratique, il arrive à déceler le moment où il doit arrêter de demander. Sa lubie disparaît alors aussi soudainement qu'elle est arrivée. Contrairement à ce que les gens pensent, il se débrouille aussi plutôt bien par lui-même, c'est juste que c'est tellement plus facile quand les autres s'en chargent.

En dehors de ce pan regrettable de sa personnalité, c'est un jeune homme joyeux, solaire, qui adore être entouré et fêter. Il aime rassembler autour de lui et choyer ses proches et ses amis. Malgré ses vices, il est très attachant. Il a le rire facile, la conversation aussi. Adepte des soirées entre amis quelle qu'en soit la destination, il ne voit pas à la dépense lorsqu'il s'agit de passer un bon moment.

Parlons donc de son rapport à l'argent. Ses parents en ont un tas, produit faramineux d'un empire immobilier transmis sur des générations. Myrtil sait très bien y faire, quand son argent de poche - somme indécente - ne suffit plus à combler ses dépenses folles, il quémande chez sa mère. Puis chez son père. Il s'arrange pour alterner, histoire qu'ils ne se doutent pas de la réelle somme qu'il perçoit. Il paye bien un loyer, étant censé vivre dans un petit appartement près du Chat Noir, mais le compense largement en organisant des petits séjours Airbnb dans son supposé logement. C'est pour ça qu'il squatte le loft de ses parents, qui eux y séjournent rarement. La somme est vite faite : son argent de poche + les extras qu'il perçoit + le bénéfice des sous-locations + son salaire = Myrtil arnaque parfaitement bien tout le monde. Il a le sens des affaires et ce n'est pas vraiment un compliment. Sa carte bleue est dorée, regardez, ça brille.

Que fait-il de tout cet argent ? Sorties, voyages, shopping... L'épargne ? Il ne connait pas. Sachez qu'il vaut mieux lui demander de vous accompagner en boîte plutôt que de lui demander de vous filer un coup de main pour votre déménagement. Il est trop espiègle pour ça. Malgré tout, il arrive à conserver quelques amis. Ceux qui ne traversent pas d'épreuves pouvant ébranler la confiance qu'ils ont en lui.

Alors oui, il mérite les critiques qui circulent à son sujet. Il fait parfois les frais de son manque d'honnêteté et de son caractère méprisable. Il dit ne pas regretter et survole les responsabilités et les tracas de la vie, mais il y a des pertes qui le touchent quand même plus qu'il ne l'avouerait.

Histoire du personnage

À l'entendre vous raconter sa vie, Myrtil a survolé sa jeunesse sans le moindre heurt. Pas la moindre petite histoire dramatique au tableau, pas de santé fragile, pas de harcèlement scolaire, pas de problèmes de famille, des études confortables... Il se vantera de sa petite vie parfaite.

Si vous interrogez ses proches en revanche, le constat n'est pas tout à fait le même.
Ses différent.e.s filles/garçons au pair, étudiant.e.s étranger.e.s venu.e.s passer un séjour dans la capitale, se souviendront de ses crises de larmes et de ses caprices, déjà petit. L'absence parentale l'aura fait souffrir plus qu'il ne s'en souvient. Il compensait par toutes sortes d'excès, exigeait sans cesse de nouveaux jouets ou des sucreries qu'on finissait immanquablement par lui céder tant ses cris perçants faisaient souffrir les tympans.

À l'époque déjà, il ne tenait pas en place, toujours à vouloir se promener partout, aller au parc d'attractions ou au cirque. Pour l'occuper, on l'a inscrit très tôt à différents clubs de sports, dans lesquels il s'est épanoui, testant tour à tour une dizaine de disciplines. Il a fini par s'installer durablement dans un club de gymnastique artistique et à un cours de tir à l'arc, s'illustrant dans sa jeunesse dans quelques concours régionaux.

Ses professeurs fronceront les sourcils en se remémorant les perturbations que Myrtil provoquait en classe ou dans la cour de l'école, jusque tard dans son cursus. Les sarbacanes faites avec les stylos, les avions en papier, les claque-doigts en plein cours de maths... Son dossier scolaire n'est vraiment pas beau à voir, que ce soit en primaire ou au collège. Ce n'est qu'au lycée - juste à temps - qu'on retrouve enfin des commentaires à peu près sympathiques sur ses bulletins, juste de quoi intégrer les études souhaitées.

Mais pour quoi un tel personnage pourrait-il bien se passionner ? Malgré son caractère insupportable, Myrtil a développé quelques aptitudes au dessin. Les cours d'arts plastiques sont les seuls où il brillait par autre chose que son mauvais comportement. Dès son adolescence, tout le monde a fini par le considérer comme l'artiste égocentrique par excellence. Le bon côté de son amour pour l'art, c'est qu'il a commencé à employer son temps à autre chose qu'à faire chier son monde. Au lieu de sécher les cours pour aller s'acheter le dernier smartphone à la mode, il a donc commencé à le faire pour aller au musée ou encore au cinéma ou au théâtre. Il développe un goût particulier pour les décors les plus extravagants, les œuvres sculpturales démentielles ou l'architecture sensationnelle des films de science-fiction.

C'est alors avec une motivation qu'on ne lui connaissait pas qu'il s'engage dans des études d'architecture, dans l'une des écoles de la capitale. Malgré sa tendance à la procrastination et à en faire le moins possible dans la plupart des matières, il reste un étudiant moyen, développe sa patte et montre un certain talent pour le design de petits espaces et les arts plastiques. C'est à cette période notamment qu'il commence ses collages et dessins caractéristiques, aux couleurs prononcées et aux inspirations très rétro. Outre son aise apparente dans ses premières années d'études, il s'engage également dans l'association étudiante en charge de l'organisation de l'intégration et des soirées de l'école, visiblement de façon totalement bénévole. C'est de toute façon à cette période qu'il commence son savant trafic immobilier, remplissant très bien ses poches par ailleurs.

Ces études certes très stimulantes au début ont commencé à l'ennuyer lors de sa troisième année de licence, avec l'arrivée de projets urbains et d'architecture à petite échelle, qui lui plaisaient bien moins que l'étude des arts, du dessin et de la conception de petits espaces. La scission entre ses goûts et la réalité du métier d'architecte classique s'est réellement révélée lors de son stage de fin de licence, lors duquel il a eu l'opportunité de rejoindre une boîte de décoration et de scénographie intervenant dans différents domaines culturels et artistiques (musées, théâtre, salles de spectacle...). Cela lui a tellement plu et Myrtil a fait preuve d'une telle implication que l'agence lui a suggéré de les rejoindre sans attendre, ce qu'il a fait, délaissant les deux années supplémentaires nécessaires à l'obtention de son diplôme d'architecte.

C'est donc avec une simple licence mais avec une motivation sans faille qu'il intègre l'agence dans laquelle il se trouve toujours actuellement. D'abord mis en charge de plusieurs petits projets indépendants, il est invité à suivre un de ses collègues, plus expérimenté, sur la conception des ambiances du nouveau cabaret du Chat Noir. Avant même l'ouverture du cabaret, Myrtil se passionne pour l'ambiance feutrée de ses salles, sur la poésie et la fantaisie qui émanent du lieu. C'est avec un grand plaisir qu'il a accepté d'être le décorateur-junior du Chat Noir, travaillant en collaboration avec la direction artistique, les metteurs en scène, les artistes et les techniciens pour les différents changements à opérer dans les salles, selon le programme. Au fil des mois, il gagne en expérience et en autonomie, a un peu les chevilles qui enflent il faut le dire. Mais bon, c'est Myrtil.

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