Attributs physiques

il dépasse à peine le mètre cinquante mais le vit plutôt bien ─ de corpulence normale, ni musclé ni trop fin ou trop gros ─ négligé, se rase seulement quand il y pense et ne prend pas soin de lui ─ a le regard et le visage généralement inexpressifs ─ yeux et cheveux noir ébène ─ il ne prend pas soin de ses cheveux mais les apprécie longs, du coup il a souvent des fourches aux pointes ─ porte des vêtements larges et amples, privilégie le confort au style ─ il n'en a aucun, par ailleurs ─ heureusement, il se vêtit plutôt sobrement avec des couleurs sombres ─ de toute façon, il ne connaît pas la honte et serait capable de sortir habillé avec un pantalon rose fuchsia et un t-shirt jaune criard ─ son fils aussi, vu comment il le fringue (mal) ─ possède un kigurumi chat pour aller avec celui de son fils, sur sa demande

Personnalité

blasé de tout, peu de choses l'intéressent réellement ─ pragmatique et donc minimaliste, de fait ─ son appartement est plutôt vide et toujours bien rangé, excepté quand son fils est en train de jouer dans le salon ou sa chambre ─  calme en toutes circonstances, même quand il est en colère ─ n'a jamais levé la voix ni la main sur son petit ─ raisonnable et responsable, n'achète jamais rien sur un coup de tête ─ a un intérêt spécifique sur les chats qu'il a transmis à Ming, a lu beaucoup d'ouvrages sur eux et en possède certains dans sa bibliothèque ─ très (trop) franc, ment rarement ─ bourreau du travail, il n'hésite pas à faire des extras en plonge lorsque les fins de mois sont difficiles ─ insomniaque, il déteste dormir car son défunt mari hante ses rêves ─ homme fatigué en toutes circonstances ─ n'a jamais honte de rien, assume ses propos et ses actions ─ sans aucune volonté de vivre, se maintient à flot uniquement pour son fils ─ devrait consulter mais n'a pas le temps, l'argent, et encore moins l'envie ─ ça lui arrive de dissocier ─ plutôt asocial et isolé socialement, mais fait des efforts pour amener Ming au parc tous les trois ou quatre jours pour qu'il puisse se faire des amis malgré sa timidité maladive ─ peu bavard, c'est parfois difficile de lui arracher trois mots de la bouche ─ son hobby principal est la lecture (il est plutôt polar et roman policier), bien qu'il lise beaucoup moins qu'avant l'accident ─ toutefois, il regarde beaucoup de films d'animation avec son fils ─ a du mal à faire confiance aux autres (c'est l'enfer pour trouver un.e baby-sitter) ─ il se sent coupable pour la mort de Kyô

─ Xiao ne considère pas avoir eu d'enfance heureuse. Conçu pour sauver le mariage de ses géniteurs, il s'est souvent retrouvé pris entre deux feux. Son assignation de genre à la naissance aggrave la situation - ses géniteurs voulaient un garçon, et c'est une fille qu'ils eurent. Ils le lui font payer pendant de longues années. Son père, alcoolique, s'en est déjà physiquement pris à lui et son corps en garde quelques séquelles - notamment une large brûlure sur le bras et le coude, causée par une casserole d'eau chaude accidentellement tombée sur lui, et une cicatrice juste sous l'un de ses yeux, obtenue lors d'une bagarre avec son géniteur à l'adolescence.

─ Xiao est transgenre, et il le sait depuis qu'il est petit. Pourtant, il a beau se taire et conserver le secret des années durant, on le bully à l'école car trop garçon manqué pour une fille. Il laisse faire, les insultes glissant sur lui sans jamais vraiment l'atteindre : il s'est déjà forgé une carapace dure comme l'acier à cette époque.

─ Il travaille durant ses études pour financer ses études à l'étranger, seule manière selon lui de pouvoir fuir son foyer. Il jette son dévolu sur la France et part en programme d'échange dès qu'il en a l'occasion, bien que les études ne l'intéressent guère. Il n'a plus jamais repris contact avec sa famille une fois arrivé dans la mère patrie du pain et du fromage.

─ Il s'accroche comme il peut dans ce pays inconnu et dont il parle peu la langue. Avant de partir, il a déniché une colocation avec un homme japonais de son âge, Kyô, avec lequel il sympathise rapidement. Kyô, extraverti et très avenant, arrive à le faire sortir de sa coquille et parvient même à obtenir quelques sourires de sa part, chose extrêmement rare. Ils cherchent à s'en sortir ensemble. Xiao trouve du travail par-ci par-là pour continuer à financer ses études et, surtout, pour pouvoir payer sa part du loyer. Ainsi, il devient tour à tour livreur, homme de ménage, plongeur, ...

─ Rapidement, son colocataire s'entiche de lui. Est-ce de l'amour ou un simple besoin de protéger ce petit bout venu de Chine pour fuir une famille toxique ? Sans doute un peu des deux. Quoi qu'il en soit, l'attirance entre les deux est réelle et ils finissent par coucher ensemble. Un soir devient deux, puis trois, puis...

─ Le couperet tombe. Xiao est enceint de plus de quatre mois, l'IVG est impossible. Il tremble en tenant les résultats de sa prise de sang, et une larme vient tâcher la feuille. Il ne sait pas comment l'annoncer à Kyô, alors qu'ils sont tous les deux très précaires. Et, surtout, il ne se voit pas porter ni élever un enfant... Il est effrayé, et c'est en pleurs que Kyô le retrouve quelques heures plus tard, en rentrant dans leur petit appartement.

─ Ils décident d'assumer tous les deux cette petite vie qui grandit petit à petit dans le ventre de Xiao. Ce dernier quitte la fac pour prendre un temps plein et pouvoir économiser un maximum d'argent avant de devoir prendre un congé maternité, à l'instar de Kyô. Ils conviennent de se marier pour faciliter les choses, et prennent pour témoin deux de leurs camarades de classe. Ming naît quelques semaines après leur mariage, et Xiao décide de commencer sa transition médicale et sociale peu après.

─ Les premiers mois sont physiquement et émotionnellement durs. Kyô reste toutefois très présent pour son mari et son fils malgré son travail éprouvant. Ils se soutiennent mutuellement et se serrent les coudes, et malgré son alexithymie, Xiao en est sûr : il aime Kyô de tout son être. Il est heureux malgré toutes les difficultés auxquelles ils font face.

─ Le bonheur ne dure pas longtemps. Kyô décède dans un accident presque deux ans après la naissance de Ming. Xiao est dévasté et ne s'en remettra jamais, mais comprend toutefois qu'il ne peut pas se laisser mourir car leur enfant a besoin de lui, seul parent qu'il lui reste. Alors il tâche de rester fort, ravale ses émotions et essaye d'aller de l'avant. Il postule, quelques temps après, au Chat Noir en apprenant qu'ils embauchaient du personnel de ménage pour leur réouverture et a le job sans trop de difficultés au vu de ses expériences professionnelles diverses.

─ Aujourd'hui, « tout va bien ». Ou, plutôt, tout va un peu moins mal. Ming va sur ses sept ans et est doté d'une grande joie de vivre, qu'il cache derrière une grande timidité. Du côté de Xiao, il y a du mieux : il ne se réveille plus systématiquement en pleurs ou en panique après avoir rêvé de son défunt mari. Il a pu demander - et obtenir - la nationalité française, ainsi que son changement de prénom. Il a déménagé après avoir obtenu un logement social en bordure du treizième arrondissement de la capitale, et il a adopté un petit chat noir trouvé sur son lieu de travail, que son fils a appelé Jiji. Oui, aujourd'hui, « tout va mieux » ou, en tout cas, Xiao fait en sorte de.