Description physique

C'est un adolescent qui n'a pas fini de grandir, et qui n'a d'adulte que l'âge sur sa carte d'identité.

Quentin, c'est un regard et des sourires falsifiés. De l'acné sur le front, la mâchoire et dans le dos.

Quentin, c'est passe-partout ; on l'oublie vite. Il n'est pas particulièrement beau, il n'est pas particulièrement remarquable. Si ce n'est ses cheveux décolorés — souvent dans un vert dégueulasse —, et sa crête, il n'a rien pour le sortir du lot. Ses parents lui disaient que ce look ridicule, c'était pour se faire stupidement voir.

Quentin, c'est un corps agile, capable de se faufiler partout. Des mains un peu abîmées par toutes ses aventures, une mâchoire un peu ronde et un visage ovale. On lui donne souvent moins que son âge, et il en joue pour se faire paraître plus mignon qu'il ne l'est vraiment.

Des yeux marron, un peu de ventre et de muscle — il en faut pour courir vite quand on est poursuivi. Des oreilles légèrement décollées, pourvues de piercing aux lobes, un industriel sur celle de droite et un hélix au cartilage sur celle de gauche. Un tatouage, juste sous l'aisselle à droite : un champignon dans le style Ghibli, en train de fumer un joint.

Quentin, c'est aussi des cicatrices. Sur la face, autour d'une bouche rieuse et épaisse, sur ses pommettes. Sur les mains, dans les poignets ; ce sont des choses dont il ne parle pas. Il a le nez droit, avec une bosse — souvenir d'un coup mal soigné.

Il a un piercing sur la langue qu'il aime faire claquer contre ses dents.

Et Quentin, c'est surtout une odeur ; celle du joint, de la sueur, du parfum bon marché. Légèrement acide, colorée, une senteur qui désigne son arrivée dans le couloir — « Tu ne prends jamais de douche ? »

C'est la fragrance volatile et survoltée de la jeunesse.

Celle qui parfois s'éteint soudain, quand tout le monde est en joie. Se perd, s'oublie, dissocie.

Il n'est pas très beau, Quentin, mais il est charmant. Fait mine de ne jamais savoir mettre correctement ses chemises, ou ses cravates, afin de laisser des mains plus habiles s'occuper un peu de lui.

Caractère du personnage

Quentin, il peut vous sortir ses plus beaux sourires tout en faisant vos poches. Malgré ses dents de traviole.

Quentin, il va vous dire que « tout va bien », malgré les phalanges rouges et les bleus.

Quentin, c'est des promesses, une farandole de belles paroles.

Une expressivité aussi bruyante que le tonnerre, un visage plus solaire encore qu'une journée d'été.

Quentin, on le dit maladroit et un peu trop spontané.

Quentin, on dit que c'est un pauvre gamin qui n'a pas grand-chose pour lui.

Moyen.

C'est un nid à emmerdes, qui joue avec le feu. Sa vie, c'est un pari constant et il fait rarement les bons choix.

Pile, il ira taguer le mur du Chat Noir.

Face, il dira à la personne qu'il aime ce qu'il ressent.

Il a fait face, et pourtant, c'est face à la façade qu'il s'est retrouvé. Pile devant, avec le cerveau qui ne s'arrête jamais. Un brouhaha de pensées, géniales, souvent pas très géniales.

Il n'a de génie d'être trop normal.

Parfois, Quentin, il est juste absent de sa propre vie.

Quentin, il va vous sortir ses plus beaux sourires en faisant mine de ne pas vous entendre.

« Tu es sûr que ça va ? »

Question mérite réponse : bien sûr que ça va. Le monde part en vrille.


Quentin, on dit qu'il est maladroit et qu'il est immature. Mais on ne connait pas vraiment son histoire ni ce qu'il fait dans les parages. Il paye sa dette, ou fait en sorte de retarder son payement. On ne sait pas trop ce qu'il a dans le crâne.

Lui, il aimerait parfois, juste être vide.

Rien ressentir.

Quentin, il se répète les conversations qu'il entend. Il regarde sans cesse autour de lui, les yeux abreuvés de toutes les merveilles du monde. Il lui arrive de parler seul, de remuer les doigts dans le vide, et de s'arracher la peau autour de ses ongles. Et ressasser, ressasser, se concentrer, se concentrer.

Imaginer ce que l'autre va dire, interpréter parfois trop loin.

C'est un rêveur dans l'âme. Et il rêve plus des gens qu'il ne les voit vraiment.


Espiègle, taquin : « tu es belle quand tu te brosses les cheveux ». D'une spontanéité un peu feinte, au fond.


Et il rit, et il rit bien, devant les oeillades meurtrières qu'on peut lui lancer. Il vit comme si l'univers lui appartenait, ne fait pas attention aux règles, et surtout surtout surtout surtout se met en danger.

Ne jamais lui dire « ne fait pas ça », il se jettera dans la gueule du loup.

Il est volontaire pour tout, et surtout pour n'importe quoi.

Quentin, c'est qu'un gamin.

Et grandir, ça lui a volé ses rêves.

Moi, j'veux devenir astronaute.

Alors qu'il n’est pas capable d'écrire son prénom (parfois parfois)

Histoire du personnage

En résumé :

« Cet endroit, c'est le ventre du capitalisme. Un nid à richards. Faudrait faire un truc. Genre montrer qu'on veut CRIER. T'es capable de ça, mec ? »

Quentin, il a pas l'esprit trop clair. Dans sa bouche, il a le goût du joint et de 1664. Quand il remue, il voit le monde danser autour de lui. Quand il marche, ses yeux la cherchent, la dévorent. Elle n'est pas loin, toujours silencieuse et discrète, à juger. Elle a l'air souvent triste, et lui, il n'a qu'une envie, c'est de la faire rire.

Il n'ose pas lui dire qu'il ne connait même pas prénom. Peut-être qu'elle le lui a donné, il ne sait plus.

Le grand échalas à côté l'attrape par l'épaule, il lui souffle qu'il sait depuis longtemps qu'il en pince pour « l'autre maigrichonne ».  C'est là qu'il lui balance son défi : pile ou face, taguer la façade du Chat Noir, ou lui déclarer sa flamme.

Quentin s'élance alors, jette un oeil à la demoiselle et fouille sa poche à la recherche d'une pièce. Il balance des bouts de papier au sol, trouve un centime. Il a les jambes qui tremblent, le coeur qui bat vite, et la langue pâteuse. Elle est assise sur un banc, les coudes sur les genoux, et la tête tournée ailleurs. Des cheveux noirs comme un corbeau, des Doc Martens usées.

Pas l'ombre d'un sourire.
Alors, Quentin, il lance la pièce.
Pile, il ira taguer le mur. Face, il fera sa déclaration.
Son ami recule d'un pas, il fixe la pièce voler dans les airs. Et se fait distraire par une sirène de police.

Face.

Quentin retourne la pièce dans sa paume, et il la lui montre. C'est presque rassuré que son ami lui balance son sac.
C'est face au mur que Quentin se pose des questions. Bonne idée ? Non. Non.

Non.

Il trace un immense A, secoue la bombe. Il est quelle heure ?

Il respire l'odeur de la bombe, fait un cercle, et grogne.

C'est Anarchy, ou Annarchie ?

« MEC FAUT QUE TU TE CASSES ILS ARRIVENT ! »

Anarchy ou annarchie ?
Quentin se repète ces mots, anarchy ou annarchie.

Son « n » ressemble vachement à un « m ».

Dans sa tête, c'est l'illumination soudaine.
Ah oui ! Son prénom, c'est Anna.
Il sourit, et sursaute quand il voit des ombres foncer sur lui.

Annarchy.

Anna.

Concentre-toi, mec, faut filer là.



(Anna)

Hors-RP

Pseudo : Antagoniste
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Comment as-tu découvert le forum ? Je crois que ça fait un p’tit moment que je vous connais, notamment grâce à VM.
Autre chose ? Regardez Deadly Class.