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Le Chat Noir
Paris, 2023.
Il y a 142 ans, ouvrait le célèbre cabaret Le Chat Noir.
Incarnant la Bohème, l’établissement présentait des artistes et poètes célèbres comme miséreux·euses, dans l’insouciance d’une ambiance légère et feutrée. Après la mort de son fondateur, le lieu est racheté et sombre dans l’oubli. Plus d’un siècle plus tard, un couple richissime décide de recréer le Chat Noir, fidèle à l’atmosphère de son passé mais pensé pour les artistes et les client·e·s du XXIème siècle.En savoir +
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4 participants
Eloy Cabestany
Eloy Cabestany
https://le-chat-noir.forumactif.com/t1276-hello-eloy-quoi#28203https://le-chat-noir.forumactif.com/t1315-eloy-les-petits-pois#28705
Eloy Cabestany
Eloy Cabestany
Crédits : Gojo Satoru, Jujutsu Kaisen + merci marie pour l'avatar ♥
Métier : Danseur, animateur et serveur à la Pachanga
Naissance : 15/06/1994
Second avatar : ♥
# par Eloy Cabestany Dim 04 Sep 2022, 21:42
Eloy V. Cabestany
━ Aspirant
Nom complet : Eloy Virgile Cabestany Almodóvar, Cabestany étant l'apellido hérité de son père, Almodóvar de sa mère
Surnom(s) : Elo, Loy, il préfère désormais qu'on utilise ces diminutifs plutôt que son prénom de naissance qu'il trouve trop enfantin
Âge : 28 ans, né le 15 juin 1994 à 5h37
Sexe/genre : Homme cisgenre
Nationalité : Espagnol, origines polonaises
Métier/occupation : Dispense des cours de danse, danseur et serveur au bar La Pachanga, compose le reste de ses journées comme il peut en travaillant au black pour dépanner des connaissances
Résidence : Une colocation de 8 personnes dans un T5 improvisé du IXème (en réalité 1 T3 et 1 T2 réunis en un grand duplex par la privatisation de la cage d'escalier au sommet d'un immeuble un peu miteux), surnommée "La Guacamole"
Orientation : Bisexuel
Provenance avatar illustré : Gojo Satoru, Jujutsu Kaisen
Avatar réel : j'ai pas de nom mais cf son image

Ⓒ /

Change d'église tous les dimanches pour varier les ambiances + chante plutôt bien à force d'entonner des cantiques + sa colocation est une institution, on l'appelle La Guacamole ou La Guac' + il la partage avec des étudiants en Erasmus et autres jeunes en séjour à Paris + ils sont 8 en tout + il partage sa chambre avec sa meilleure amie Coraline + il dort dans le lit du bas + les lattes du lit du haut sont couvertes de photos de sa jeunesse et de ses ami.e.s + travaille beaucoup pour essayer de se sortir d'une situation qui ne lui convient pas + galère quand même à boucler ses fins de mois + il fait un peu de tout à La Pachanga, animation de soirées, cours de danse, serveur... + il voudrait rejoindre la troupe du Chat Noir mais n'a pas été au niveau lors de son audition + depuis, il y traîne souvent en essayant de se faire une place parmi les aspirants + il attend une date, n'importe quel dimanche, pour pouvoir se produire sur scène + mais il s'est déjà défilé plusieurs fois + avec Coraline, ils répètent souvent des numéros de danse à 2 qu'ils inventent ensemble + ils ont également prévu de faire le pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle depuis Paris + fumait de temps en temps des cigares avec son oncle + atteint de lucite chronique (allergie au soleil) + aime les couleurs chaudes et les couleurs sombres + a suspendu plein de petites guirlandes lumineuses un peu partout dans la Guac' + aime les décorations chargées et vintage + fan de fleurs séchées + gourmand + il aime cuisiner, mais toujours entouré + malgré son allergie, il aime l'été et l'automne + il vit principalement le soir et la nuit, quand la ville est légèrement plus calme et plus sombre + lève-tard

Description physique


On traîne tellement souvent ensemble, je pense que je pourrais dessiner son corps par coeur. Je le lui dis rarement parce qu'après il prend la grosse tête, mais je le trouve incroyablement beau.

À commencer par son visage. On dirait que Dieu l'a fait pour qu'on ne puisse cesser de le regarder. Il y a tant de choses à voir. Ses yeux bleus gris, qui semblent toujours hésiter entre le bleu terne d'un ciel couvert et le gris froid d'un métal argenté. Ne pensez pas qu'il a le bleu profond de l'océan dans le regard, c'est beaucoup moins poétique que ça, mais ses iris sont suffisamment clairs pour qu'on se sente démuni quand on plonge dedans. D'ailleurs, c'est à cause de ses yeux clairs qu'il craint autant la lumière du soleil et qu'il porte toujours ses affreuses lunettes rondes - je lui ai dit 15 fois d'en changer, mais il n'écoute rien.

Eloy, il a les pommettes assez prononcées, la mâchoire aussi. Son nez est droit et ses sourcils le sont tout autant. Quand je vous dit qu'on l'a fait pour attirer l'oeil : on sentirait presque la patte de l'artiste qui l'a sculpté en passant les mains aux angles de son visage. On sentirait combien sa peau est fragile aussi, son grain fin, couleur de porcelaine. Le relief de ses grains de beauté, que je n'ai jamais eu la patience de compter. Il a tellement souffert de la vulnérabilité de sa peau quand on était gamins, je sens son appréhension à chaque nouvel été qui vient, quand les journées s'annoncent trop ensoleillées pour lui. Du coup, Eloy n'est pas du genre à s'exposer beaucoup. Même à la plage, je l'ai rarement vu en short ou torse nu. Il a toujours un T-Shirt ou une chemise et un pantalon en lin qui couvrent son corps.

Il s'habille assez simplement la plupart du temps, mais il aime bien faire des petites folies parfois. C'est un accroc au shopping et à la mode, un peu comme moi. Il peut mettre une somme folle dans une veste bariolée ou une paire de chaussures qui l'auront fait craquer. Sans oublier qu'il est pointilleux sur la qualité et la provenance de ses fringues, un vrai chieur, ça alourdit encore les sommes qu'il dépense pour trouver des choses qui lui plairont. Il regarde les étiquettes avant le prix et les tailles. C'est son premier réflexe : "C'est quoi ça ? Ça vient d'où ?"

Enfin, heureusement, il est moins regardant sur ce que je fais subir à ses cheveux, parce que c'est un vrai carnage. Des années que je lui dis qu'il faut arrêter de les décolorer comme ça, parce qu'ils sont tellement abîmés que même moi je n'arrive plus à les coiffer. Pourtant j'y mets de l'énergie, tous les week-ends : des masques et des soins. Mais comme sa peau, ses cheveux et même ses poils ont une santé de merde. Tout est sec et cassant. Quand je le touche, j'ai l'impression de passer mes doigts sur du papier de verre - et je vous parle pas de sa barbe. Exit la peau douce et les cheveux soyeux, malgré les crèmes et les après-shampoing, chez Eloy c'est texture grain de sable ou brosse à récurer. C'est de pire en pire, maintenant les rides creusent sa peau avec beaucoup plus de rudesse que chez la plupart des jeunes gens de notre âge. Un peu comme s'il avait une peau de vieux. (Il a même des poils et des cheveux blancs.)
Et malgré tout ça, j'arrive encore à apprécier la chaleur sèche de ses mains posées sur mes épaules.

Maintenant que j'y pense, c'est peut-être à cause des brimades sur sa rousseur qu'il a subies pendant tout ce temps, qu'il cherche tant à changer la couleur de ses cheveux. J'avoue, j'ai pensé que c'était encore pour attirer l'attention. Eloy, il sait qu'il est beau. Il s'en est rendu compte pendant notre bachillerato, quand en cours de dessin, l'identité de ses voisines de table était différente à chaque fois. Un jour, quand on rentrait, il m'a demandé "Elle a quoi Nina ? Elle fait que de m'envoyer des messages."
Ouais, il met souvent du temps à comprendre, Eloy.

À l'époque, il était mignon. Maintenant, c'est plus compliqué. Il suffit de se pointer à la Pachanga pour un cours de bachata pour comprendre qu'avoir son physique n'est pas qu'un avantage. Quand je vois le regard que certain.e.s posent sur lui, j'ai envie de l'enfermer dans un cocon doré pour le restant de ses jours. Les yeux qui détaillent sa grande silhouette, droite et chaleureuse. Les mains baladeuses, à chaque fois, qui se posent à la surface de sa chemise voire de son jeans, parfois même après la danse. Eeh c'est comme ça, c'est un danseur, qu'iels disent, faut pas danser comme ça si on ne veut pas se faire toucher. Eloy, il l'accepte, il se dit que ça fait partie de son métier, pour ne pas trop s'en inquiéter. Il se dit que si certain.e.s client.e.s viennent lui parler à la fin du cours c'est plus parce qu'iels ont apprécié sa prestation ou sa personnalité que le reliefs des muscles qu'iels ont senti à travers sa tenue.

Mais au fond il le sait, que la plupart n'en ont rien à faire de savoir depuis combien de temps il fait ça, s'il aime les animaux ou s'il a des frères et soeurs. Sa précédente naïveté, il l'a déjà payée très cher, plusieurs fois. Désormais, Eloy n'est plus juste le rayon de soleil qu'il était quand il était gamin. Il n'est plus juste des mains assurées qui guident votre danse ou une voix chaude aux accents du Sud. Eloy, il n'a de chaleureux, d'avenant et de fier que son corps et la comédie qu'il vous sert quand vous le rencontrez. Quand on le connaît un peu mieux, croyez moi, c'est un autre délire.  


Caractère du personnage


Les gens qui ne le connaissent qu'en surface vous diront que c'est un ange, l'ami ou le gendre parfait. Qu'il est serviable, respectueux, généreux, souriant, solaire... Alors oui, c'est vrai, Eloy met toujours un points d'honneur à aider les autres et à aimer son prochain. Il traite ses aînés avec le plus grand des respects, les plus jeunes avec la plus grande des bienveillance. Il donne des coups de main à de parfaits inconnus dès qu'il le peut, à droite à gauche. C'est lui qui va aller réconforter la danseuse qui a foiré son passage et aider Marie-Louise à grimper les marches en colimaçon de la chapelle pour atteindre la mezzanine sur laquelle chante la chorale du dimanche.

À la coloc', c'est le premier à passer les réseaux au peigne fin pour trouver nos futur.e.s recrues. Il aime accueillir les nouveaux.elles, écouter leurs histoires et leurs voyages. Il aime les suivre dans leurs écoles pour visiter et en apprendre plus sur leurs formations. Je crois qu'il s'intéresse réellement et profondément aux autres. Eloy est toujours bienveillant et à l'écoute, quand il est dans ses bons jours.

De l'extérieur, touche par touche, de temps en temps, Eloy, il a l'air du bon samaritain. Il a l'air du mec parfait. Jusqu'à ce que vous foutiez un pied dans son quotidien.

Tous les matins, c'est la roulette russe. Pied droit ou pied gauche, faites bien attention à regarder lequel il a foutu par terre en premier si vous ne voulez pas essuyer sa mauvaise humeur. À une époque, je savais à quoi m'en tenir rien qu'en observant son visage et ses gestes le matin. Aujourd'hui, je ne sais plus trop sur quel pied danser... J'ai l'impression que c'est de pire en pire, que ses mauvais côtés gagnent en puissance. C'est déjà arrivé qu'il passe la journée entière à l'appart sans adresser la parole à personne. Quand c'est son tour pour faire la vaisselle ou les toilettes, je dois lui redire quatorze fois avant qu'il ne daigne s'y mettre. Quand il passe l'aspirateur, il cogne dans tous les meubles du salon.

Je l'ai entendu insulter des gens qui avaient simplement fait preuve de maladresse. Je l'ai vu voler dix balles dans le panier de l'aumône de la messe. Il m'a déjà claqué la porte de notre chambre au nez parce qu'il avait envie d'être tranquille. Je le vois jouer avec les lames des couteaux sur la table de la cuisine. Je le vois serrer les poings, grincer des dents. Je pèse les lourds silence qu'il sert à tout va quand il estime n'avoir rien de plus à dire. J'ai déjà ramassé les morceaux d'une des assiettes avec des jolies fleurs bleues dessus, celles du service que nos mères nous ont offert.

Et c'est déroutant, parce qu'Eloy il peut aller à la messe le dimanche matin, chanter avec les petites mamies du coin, revenir peu avant midi avec le sourire au lèvres mais partir en vrille un quart d'heure plus tard. Il peut s'engager à faire du bénévolat un week-end entier mais nous envoyer chier quand on veut faire une sortie entre colocs. Il change d'humeur vite et fort, ce qui le rend particulièrement insupportable dans la vie de tous les jours.

Il n'a pas toujours été comme ça, évidemment. Je me souviens de notre vie à Saint-Jacques, quand, à défaut de pouvoir prendre le soleil, Eloy brillait de sa joie de vivre. Il avait tout le temps le sourire aux lèvres, c'était un gamin heureux. C'est depuis qu'on est à Paris que son horizon s'est terni. Il me dit qu'il est fier de moi mais je vois dans son regard combien ça le pèse quand il me voit partir pour le cabaret et que lui doit préparer la salle de la Pachanga. Quand il m'aide à ajuster mes chignons, la morosité de son regard m'effraie.

Pendant un temps, je me disais que ce n'était qu'une passade, qu'il finirait par aller mieux. Qu'il agissait sous la colère, qu'il avait ses raisons et qu'il finirait bien par se calmer. Mais tous les jours je le vois franchir des lignes que je ne supposais même pas qu'il puisse atteindre. J'ai beau l'aimer, j'ai beau sentir combien il souffre, il va falloir qu'il comprenne qu'il doit changer.

Le pire, c'est qu'il essaye, mais il s'y prend extrêmement mal. Il force, il se force à être gentil, généreux, à aider et aimer les autres plus que de raison. Eloy, on lui a toujours appris que s'il était bon, Dieu lui offrirait sa grâce. Que s'il souriait aux autres, Dieu lui sourirait en retour. La vie lui apprend douloureusement que c'est un peu plus compliqué que ça. Je suis persuadée que s'il prenait un peu de temps pour lui, pour se reposer, pour réfléchir, il serait plus à même de repartir sur de bonnes bases. Mais voilà, Eloy, il est têtu.

Danseur (salsa, bachata, rumba, merengue, contemporain) / animateur de cours, de soirées et serveur à La Pachanga / catholique pratiquant / attend sagement son tour pour pouvoir se produire bénévolement au Chat Noir / a du mal à boucler ses fins de mois / rêve de faire partie de la troupe / sujet à des sautes d'humeur

Histoire du personnage


D'aussi loin que je me souvienne, on a toujours été ensemble. Nos familles se connaissaient avant même notre naissance et on nous a déjà raconté 14 fois comme nos mamás ont couvé ensemble en re-re-regardant Farmacia de guardia en boucle et en mangeant des gâteaux qu'elles préparaient ensemble, toute la journée.

Notre enfance, elle a été comme vous vous l'imaginez quand je vous dit qu'on a grandi dans deux familles aimantes sous le ciel bleu du nord-ouest de l'Espagne. Des après-midi à courir sur les pavés du centre ville, en plein soleil ou à l'ombre des piliers, des escaliers et des murs de pierre de sa grande cathédrale. Des cache-cache haletants au pied de sa façade baroque et dans les petites boutiques qui vendent des souvenirs colorés. On jouait au loup entre les jambes des touristes et des fidèles, nos parents nous aimaient autant qu'ils nous détestaient pour notre énergie et notre fougue. Des goûters chez nos abuelas, les tartes à l'abricot et le cours de catéchisme qu'on écoutait qu'à moitié en masquant les farces qu'on préparait sous la table. Le silence de l'église, nos rires étouffés pendant le Notre Père quand Eloy devait donner la main à Yasmina et qu'il rougissait comme une tomate.

Plus assidus et plus volontaires en sport qu'en mathématiques, en dessin qu'en histoire. Les sourires d'Eloy dans les parcs et aux JMJ, sa mine plus fermée dans la cour de l'école, assis sur les rebords des fenêtres, à capter l'ombre là où il le pouvait. Les sourires de ses petites sœurs sans dents à Noël, les vieilles traces de peinture aux doigts sur les petits anges et la crèche. Volontaires toujours, pour ouvrir les processions armés de nos lanternes ou de nos rameaux. Volontaires lorsqu'il s'agissait de trier nos vieux jouets pour la récolte de nos associations caritatives. Volontaires pour garder Churros, le cochon d'Inde de l'école, quand les grandes vacances venaient.

On a su qu'on voulait faire de la danse très vite. Des années à danser aux fêtes de la ville, dans nos chambres au lieu de faire nos devoirs, sous le préau de l'école puis du collège. C'est vite devenu plus qu'un jeu pour nous. Les spectacles improvisés se succédaient, auprès de nos familles, à chaque occasion. On s'est inscrits dans des associations, on a testé plusieurs styles, usé nos souliers sur la piste. On n'était pas spécialement talentueux à l'époque, mais on s'amusait bien. Après notre bachillerato, pour lequel on a naturellement choisi la branche artistique, on rêvait tous les deux de partir à Barcelone, direction l'IAB, l'Institut des Arts. C'était un pari risqué, plusieurs étapes de sélections à passer, des auditions dans différents styles de danse, des cours intégralement en anglais. Mais c'était le top du top, on en rêvait.

Il n'y en a qu'un des deux qui a été sélectionné. On a effectivement déménagé à Barcelone. J'ai trimé trois années durant sur les planches de l'IAB, pendant qu'Eloy se cherchait une autre formation. On vivait tous les deux dans un deux pièces, il me laissait la chambre alors qu'il dormait sur le canapé du petit salon. J'étais tellement occupée que je n'ai même pas tellement vu ces années passer. Je me souviens juste qu'à chaque fois que je rentrais, je pouvais mettre les pieds sous la table, il avait tout préparé. J'ai pu me concentrer à cent pour cent sur mes études, parce qu'il était là. De son côté, il a bien suivi d'autres cours, il a obtenu des certifications, mais je l'entends baisser la voix quand on lui demande quelles études il a faites.

Après Barcelone, quand j'ai été diplômée de l'IAB, Eloy et moi on a décidé de rentrer à Compostelle à pied. Le fameux pèlerinage, sur l'itinéraire de Sant Jaume, un peu plus d'un millier de kilomètres. Comme il avait déjà commencé à travailler un peu et que nos parents avaient assumé la plus grosse partie de nos dépenses pendant nos études, on a pu organiser ce voyage sereinement. Deux mois et demi, c'est le temps qu'il nous a fallu pour rentrer. Deux mois plongés en pleine nature, seuls face à nous-même, avec Dieu (et nos cartes et nos rencontres) pour seul guide. Je pense que c'est la période de notre vie où on a été le plus proches, tous les deux. C'était une expérience incroyable, émouvante, transcendante. Je sais qu'après nos quelques années d'études à côtoyer des jeunes de notre âge qui n'avaient pas forcément notre religion, on s'était posé pas mal de questions tous les deux sur notre foi. On a douté. Mais ces longues semaines de retraite nous ont permis de faire le vide et de nous tourner à nouveau avec amour vers notre Dieu. Et vers notre avenir.

Notre prochaine étape, comme les précédentes, coulait de source. C'était la dernière qu'on avait en tête, notre destination finale pour l'heure : Paris. Les détails seraient règles ensuite - le logement, le travail, la vie à deux ou plus. On a pu profiter des aides dispensées par les différentes associations et des réseaux étudiants pour s'installer convenablement et commencer à chercher du travail. Notre point de chute, c'est la Guacamole, notre collocation chérie. Comme on est 8 dans 3 chambres et demi, ça nous coûte pas très cher et c'est presque tous les soirs la fête. Eloy y a été tout de suite très investi et ça a été la même chose pour le travail qu'on avait trouvé dans une petite association de danse de salon. On a travaillé ensemble là-bas pendant une paire d'années, on animait des cours aux côtés d'autres danseurs. C'était une période joyeuse, on a fait beaucoup de rencontres et on s'est beaucoup amusés, même si on rêvait d'un peu mieux, on voyait un peu plus grand.

Notre ciel - surtout celui d'Eloy - s'est réellement assombrit il y a trois ans à peu près. À l'époque, on commençait à entrer dans une forme de routine (ou tout du moins, ce qui s'approche le plus d'une routine pour nous). On travaillait cinq soirs et deux après-midi par semaine à l'association, avec le gérant. Un de nos collègues avait pris les voiles récemment, alors on a recruté un couple de nouveaux danseurs : Paulin et Alice. Ils étaient tous les deux super cools, mais on en a très vite vu un qui a trouvé le nouveau venu beaucoup plus que cool. Eloy, il a grave flashé sur les fossettes de Paulin. Sur sa jovialité et son énergie aussi. Je l'ai vu tomber amoureux aussi sûrement et aussi dramatiquement qu'on tombe du haut d'un immeuble. D'autant que, comme Paulin et Alice étaient plutôt jeunes, on s'est mis à traîner beaucoup ensemble : au travail mais aussi après, pendant des soirées et quand on partait en visite autour de la capitale. On est même partis sur la Côte d'Azur tous les quatre, l'été de notre rencontre. On ne les connaissait que depuis quelques semaines, mais l'entente était parfaite et on s'est très vite tous attachés. Pour Eloy, la situation a commencé à devenir compliquée après ces vacances là. Il avait de plus en plus de mal à cacher ses sentiments, au boulot c'était tendu, il se rongeait les sangs. Je crois que c'était la première fois qu'il flashait sur un garçon et on peut dire que la situation n'avait pas l'air très confortable pour lui. Il est allé encore plus souvent à l'église pendant cette période. Je l'entendais prier parfois, je crois qu'un jour je l'ai entendu demander pardon. J'ai déjà essayé de lui en parler, de partager avec lui sur sa façon de vivre sa foi, mais ces derniers temps ça devient difficile de discuter avec lui, encore plus de ce sujet là.

Je ne sais pas par quel miracle, quelques mois après avoir rencontré Paulin, Eloy a réussi à faire son coming out et à lui avouer qu'il lui plaisait. Le reste de l'histoire, je ne l'ai que par bribes, parce qu'Eloy a changé à partir de ce moment-là. Je sais que Paulin et lui se sont côtoyés pendant quelques temps après ça, ils étaient plus que des amis, mais je ne suis pas certaine que la nature de leur relation ait été clairement définie des deux côtés. Eloy, il a commencé à être un peu stressé, pour plein de choses différentes, il était tout le temps tendu. Il avait certainement peur que le patron découvre leur relation, peur de mettre des mots sur cette relation aussi peut-être, peur de se détourner de l'Amour de Dieu. Il stressait aussi, parce qu'on avait appris la prochaine ouverture du Chat Noir, un cabaret qui nous a tout de suite paru être le repère parfait pour nos prochaines aventures. Il devenait un peu négatif, lourd à supporter au quotidien. Alice et moi, on a vu la douille arriver, principalement parce que Paulin avait parlé à Alice. « Je vois un autre gars », qu'il lui a dit. Il avait pas besoin d'en dire beaucoup plus, c'était déjà suffisant pour savoir que tout allait très mal finir. C'était comme voir l'épée de Damoclès au dessus de sa petite tête blonde.

J'ai rien pu lui dire. Quand j'ai appris ça, il ne restait que quelques jours à peine avant notre audition pour le Chat Noir, j'avais trop peur que ça ne soit trop dur à digérer avant cette échéance. Alors on y est allés la boule au ventre, pas forcément pour les mêmes raisons. On a postulé pour entrer dans la troupe de danse contemporaine que le cabaret voulait former à son ouverture, on est passés l'un après l'autre. Le soir-même, on apprenait que j'étais retenue, mais pas lui. Le soir-même, Paulin est passé à la Guac' et Eloy n'est plus jamais retourné danser à l'association. J'ai dis à Paulin de ne plus revenir à la coloc' aussi, même si c'était difficile pour tout le monde. Je crois qu'ils se sont quand même revus plusieurs fois, ne serait-ce que pour en discuter, mais que ça ne s'est jamais vraiment bien terminé.

***

Bien qu'il ait fini par trouver un autre boulot, à la Pachanga, Eloy rêve toujours de monter sur la scène du Chat Noir avec moi. On s'entraîne régulièrement, on a appris au moins quatre ou cinq chorégraphie. Il voudrait vraiment faire du contemporain à un niveau professionnel et pour une fois, on était persuadés qu'il arriverait à se faire une place. Sauf qu'Eloy, il a beau s'entraîner régulièrement, il a toujours ce manque d'assurance qui teinte chacun de ses pas. Des hésitations, un goût d'inachevé dans chacun de ses gestes. Il a la sensualité et le flow de la rumba qui coule dans ses veines, qu'il a beau essayer de faire autre chose, il lui manque la tenue, la vivacité et la précision pour danser du contemporain à un haut niveau.

Je me souviens d'un soir, alors qu'on répétait une de nos chorés dans les studios du cabaret, l'une des plus exigeantes pour moi comme pour lui. Sur la fin de la danse, on avait imaginé un porté plutôt ambitieux, mais qu'on avait répété déjà plusieurs fois et qu'on était censés maîtriser. Ce soir là, Eloy a eu un temps de retard dans ses pas. J'ai eu tellement peur, quand j'ai manqué de tomber, que je lui ai crié dessus comme jamais j'avais crié. Je lui ai dit que c'était pas la peine d'aller faire toutes ces heures à la salle et au studio s'il était pas capable de m'assurer quand il le fallait. Qu'avant de vouloir me soutenir moi, il fallait qu'il s'efforce de gagner lui-même un peu de stabilité, un truc comme ça. J'étais sur les nerfs et je crois que je lui ai fait beaucoup de peine. On n'a plus dansé ensemble depuis, ça doit faire bien plusieurs semaines.

Avant, Eloy, quand il n'allait pas bien, c'est dans mes bras qu'il cherchait du réconfort. Il se confiait à moi, je me confiais à lui, on se soutenait l'un l'autre. Depuis que tout à foiré, je ne sais plus où il va quand son regard s'assombrit. Il disparaît parfois des soirs, des nuits entières. Il revient le lendemain, un peu plus apaisé, un peu moins froid. Il est à nouveau lui. Jusqu'au nouveau séisme.
Comment a-t-iel connu le Chat Noir ? Il a postulé là-bas, avec sa meilleure amie et colocataire Coraline, pour être danseur. Coraline a été sélectionnée mais pas lui. Par la suite, c'est elle qui le lui a fait découvrir petit à petit, il est allé plusieurs fois voir ses représentations et il s'est vite attaché au lieu. Depuis des années, il répète des numéros de danse, en solo ou en duo avec elle, qu'il espère un jour pouvoir présenter sur la scène du cabaret, mais il flippe de se rater une deuxième fois.

Qu'est-ce qui lui a plu là-bas ? Principalement, le fait que Coraline y travaille. Plus il apprend à connaître le lieu, plus il apprécie sa dualité entre son côté guindé et son côté plus bohème. Ça correspond bien à sa personnalité. Et il adore les chats.


Hors-RP


Pseudo : Leah
Autres comptes ? Leön, Myrtil
Comment as-tu découvert le forum ? Eloy Cabestany 2375006093
Autre chose ? Je vous aime d'amour ✨  Eloy Cabestany 1f49b


━ papote en #d18147

les cadeaux :
Invité
Invité
Anonymous
Invité
# par Invité Dim 04 Sep 2022, 21:44
Je te dirai pas bienvenue j'ai dit Eloy Cabestany 457501711

Eloy Cabestany 2749984581
Invité
Invité
Anonymous
Invité
# par Invité Dim 04 Sep 2022, 22:24
Toi et moi on va danser sur les toits de Paris.
(Hector a un super bon déhanché, t'inquiète)

virgile a écrit:ils ont également prévu de faire le pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle depuis Paris

Eloy Cabestany 1f493 Eloy Cabestany 1f493

Enfin, il me tarde de lire la suite :D Re bienvenue !
Invité
Invité
Anonymous
Invité
# par Invité Lun 05 Sep 2022, 02:06
Confession : j'avais jamais compris jusqu'à le lire ici que Leon = Myrtil

CELA DIT 👀 Le tease total de cette fiche, j'aime la vibe d'Eloy, j'aime vraiment son prénom aussi. Et j'espère qu'il va trouver sa chance au chat noir ouin (même si c'est cool de voir des aspirants-)

Re 😌
Theo Athenos
Smartphone Addict ♕ 2022 // Princesse + je me suis fait gerber dessus par Billie + John Watson
https://le-chat-noir.forumactif.com/t1065-theo-in-the-dark-we-speak-in-tonguehttps://le-chat-noir.forumactif.com/t1071-theo-i-m-trying-to-be-someone-but-i-don-t-even-know-what-that-meanshttps://le-chat-noir.forumactif.com/t1069-boytoy-out-of-sight-i-ll-keep-you-satisfiedhttps://le-chat-noir.forumactif.com/t1070-theo_tattoo-open-for-bookings
Theo Athenos
Theo Athenos
Pronom(s) hrp : elle
Crédits : feedmetrash / 子厷 / 戴辰 / jyundee (dessin) Noah Lance (photo) Awful (code) Pompon / Leah / nerd / Nikky (graphisme)
Métier : Tatoueur ☼ TDS ☾
Naissance : 14/07/1999
Second avatar : Eloy Cabestany F6AUN3B
# par Theo Athenos Lun 05 Sep 2022, 03:09
Ohlala, j'aime beaucoup trop la vibe de ce blondinet Eloy Cabestany 3803210584

Comme envie de grimper dans la paillasse du haut avec Coraline et de faire des maxi pyjama parties 😌

Idée numéro 1 :
Il faut qu'il test le pole dance avec Theo.

Idée numéro 2 :
Ça tient toujours le lien dont on avait parlé avec Camille ? 👀

À deux doigts de faire des propositions indécentes mais la place est déjà prise alors Eloy Cabestany 3496520436

Amuses toi tout plein avec ton nouveau joujou Eloy Cabestany 3825716085


Eloy Cabestany PF1rNGw

Badges :
Invité
Invité
Anonymous
Invité
# par Invité Lun 05 Sep 2022, 19:14
AAAH.
Tu as choisi Eloooooy Eloy Cabestany 2074517989

Déjà sur le papier il m'avait vendu tellement de rêve mais là, avec ce début de fiche, mama mia
i love him already ouin
je veux qu'on soit coupaings Eloy Cabestany 2279521305
Corin M. Magdalena
https://le-chat-noir.forumactif.com/t1008-le-diable-etait-un-ange-au-commencement-corin-m-magdalenahttps://le-chat-noir.forumactif.com/t1011-mes-sangehttps://https:/le-chat-noir.forumactif.com/t1016-chantalle
Corin M. Magdalena
Corin M. Magdalena
Métier : Drag Queen - Performer Burlesque
Second avatar : Eloy Cabestany Oa38
# par Corin M. Magdalena Lun 05 Sep 2022, 21:07
Oh lala, il promet ce petit 👀

Hâte de le voir se frayer un chemin vers le cabaret Eloy Cabestany 2600585294


If you kiss me, mister, take responsibility I'm fragile, mister, just like any girl would be
       
crackle bones
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Anonymous
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# par Invité Jeu 08 Sep 2022, 19:04
re-bienvenue !!! très très très hâte d'en lire plus, bon courage pour ta fiche !! Eloy Cabestany 3859689232
Les Delahaye
Le sommet de la chaîne alimentaire
https://le-chat-noir.forumactif.com/t1495-pnj-les-delahayehttps://le-chat-noir.forumactif.com/t27-liste-et-depot-de-pre-liens#30972https://le-chat-noir.forumactif.com/t1293-lechatnoir
Les Delahaye
Les Delahaye
Métier : Fondateurs et PDG
Naissance : 16/08/1962
Second avatar : ♥
# par Les Delahaye Sam 08 Oct 2022, 20:26
Félicitations, tu es validé.e !
Leah fait caprice ; Leah ne veut pas s'auto-valider. Comme si il y avait la moindre chance que nous ne la validions pas !

Car comment pourrions nous ne pas la valider quand le contenue de cette fiche transpire d'humanité ? Eloy c'est le petit frère, cette jolie âme qu'on aime tant mais qu'on voit se perdre de plus en plus, et qu'on ne sait pas comment aider. Car la guérison, elle doit venir de lui.

Les liens par contre, ils viendront de nous ; trop hâte que nos personnages échangent inRP ! Il y aura de l'amour, il y aura de la haine, il y aura rdv Gare du Nord pour un octogone 🛑 Trop hâte d'envoyer Eloy à l'hôpital, et trop hâte de voir dans quelle direction tu vas l'envoyer toi, en vérité 👁

L'amour c'est comme la confiture ; moins on en a, plus on l'étale. Donc je m'arrête là pour aujourd'hui, mais j'envoie plein de bisous dans ta direction approximative.
Eloy Cabestany 3825716085  Eloy Cabestany 3825716085  Eloy Cabestany 3825716085

Theo

Pour la suite

Encore félicitations pour ta validation ! Il est maintenant temps d'aller te recenser dans les différents bottins, tu peux contacter le staff par mp si jamais tu as des questions ou des remarques.

Pour commencer à t'intégrer parmi nous, n'hésites pas à nous rejoindre sur la chatbox ou à t'amuser dans le flood !
Tu pourras te trouver des partenaires de rp et des liens en créant ta fiche de relations et/ou en faisant ou répondant à une demande de rp. Si tu le désires tu peux créer pour ton personnage un sujet Instagram ou Twitter, surtout si tu es artiste ou si tu fais partie de la Troupe... Montres-nous ton univers !

Enfin, si tu veux aider à la promotion du forum, n'hésite pas à voter toutes les 2h depuis la PA ou le sujet des votes !


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