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Le Chat Noir
Paris, 2023.
Il y a 142 ans, ouvrait le célèbre cabaret Le Chat Noir.
Incarnant la Bohème, l’établissement présentait des artistes et poètes célèbres comme miséreux·euses, dans l’insouciance d’une ambiance légère et feutrée. Après la mort de son fondateur, le lieu est racheté et sombre dans l’oubli. Plus d’un siècle plus tard, un couple richissime décide de recréer le Chat Noir, fidèle à l’atmosphère de son passé mais pensé pour les artistes et les client·e·s du XXIème siècle.En savoir +
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5 participants
mets tes pantoufles, j'ai récuré bordel • benoit
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# par Invité Dim 27 Fév 2022, 23:49
Benoît Ferrand
━ Les Parisien·ne·s
Autre(s) prénom(s) : Aucun
Surnom(s) : Ben, Benou
Âge : 22 ans
Sexe/genre : Homme, cisgenre
Nationalité : Français
Métier/occupation : Plombier/électricien
Résidence : Dans un appartement du 9ème arrondissement
Orientation : Probablement bisexuel
Provenance avatar illustré : Damian Wayne/Al Ghul - DC COMICS
Avatar réel : (si besoin)

Ⓒ Moon

Capricorne, ascendant et Lune en Poissons • déteste voir des films avec des animaux qui meurent, ça le fait pleurer • véritable quiche en politique • cuisine plutôt bien contre toute attente • engueule Cosmos parce qu'il va au restaurant trop souvent • ça le dérange pas de faire le ménage • capable de s'endormir n'importe où, mais surtout n'importe comment • toujours au radar le matin • aime le café latte • a un look assez rock rétro, genre Zuko dans Grease • assez doux dans ses gestes, rarement brusque • aime autant les chats que les chiens • possède une petite chatte de cinq ans qu’il a adopté à la SPA • c’est une Ragdoll crème aux extrémités chocolat, elle s’appelle Duchesse • ne supporte pas les oiseaux, il les trouve fourbes • déteste avoir trop chaud et trop froid • il préfère l'automne, le spectacle coloré des feuilles d'arbres l'inspire énormément • il aimerait bien visiter la Corée du Sud • étonnamment éloquent sur les kdramas • pourtant pas le mec le plus causant au monde de base • se considère encore comme un déchet de la société • il n'a aucune haine contre les gens qui le traitent de drogué, encore aujourd'hui • fait encore parfois des cauchemars • a quelques fois des coups de blues qui le poussent à rechercher de la compagnie, n'importe laquelle, ne serait-ce qu'une présence • tendance à s'excuser quand il se sent de trop ou qu'il pense déranger • paradoxalement, il peut te mettre la misère si tu salopes le parquet alors qu'il vient de récurer • n'a pas une très bonne mémoire pour les noms, donc soit il réfléchit 30 ans pour te remettre, soit il te colle un surnom (mignon, promis).

Description physique


Grand gaillard d'environ 1m80 • un peu musclé, mais rien qu'il ne daigne entretenir • yeux verts, il les tient de sa mère • il a un nez aquilin, on le remarque surtout de profil • il a des tâches de rousseurs en dessous des yeux qui sont très discrètes et se sont atténuées avec l'âge • son corps est couvert de séquelles trahissant son passé de drogué : des traces de piqûres sur les bras -il les faisait généralement toujours aux mêmes endroits- ou encore une légère décoloration au niveau des bras indiquant l'endroit où le garrot était serré pour les injections -là encore, avec le temps, ça s'estompe et il faut presque avoir le nez dessus pour le remarquer • il a quelques cicatrices mineures ; vestiges de bagarres de rue • ses cheveux n'ont aucune discipline et sont noirs • il portait une boucle d'oreille sur le lobe droit mais il s'en est séparé ; il a d'ailleurs tendance à se le triturer quand il réfléchit (#balancetontripoteurdelobe) • il se rase assez régulièrement ; sa barbe pousse vite mais lui donne vite une allure de trentenaire, il assume pas • il affectionne les vêtements assez proches du corps mais pas non plus trop étriqués • porte une veste en cuir noir ou en jean quand il fait beau et doux, sinon un blouson classique pour les journées plus froides • a toujours des Doc Martens aux pieds, sauf à la maison où il porte des pantoufles (genre les ridicules avec de la fausse fourrure, des oreilles de lapin ou la version licorne) • il chausse du 42, ses chaussons sont donc toujours trop petits, ça accentue le ridicule • mais y a que Cosme pour le voir (et le supporter).

Caractère du personnage


Discret, Benoît a appris, depuis longtemps, qu'il valait mieux faire profil bas. Il ne cherche pas à attirer l'attention sur lui et est plutôt solitaire, ayant assez tendance à se renfermer. Quand il se sent sombrer, il recherche une présence, un contact, quel qu'il soit. Il souffre encore beaucoup de ce qu'il a vécu et, pour beaucoup, semble revenir de loin. Il est sujet à des cauchemars réguliers ; il se réveille en sursaut et en sueur. Il a honte de lui sur bien des points et ne se pose jamais en moralisateur. Ou il essaie en tout cas.
Pour autant, ce n'est pas quelqu'un de peureux. Il a du courage et est capable de se défendre. Malgré son passé chaotique, il tend vers une vie plus pacifiste, sans violence. On lui a expliqué qu'elle était inutile et, force fut de constater qu'elle ne lui a jamais rien apporté d'autre que des emmerdes.
Mais Benoît, ce n'est pas que noirceur.
Il est sensible à bien des égards. Ne parlons pas de sa timidité qui le rend attachant, à l'image d'un petit chiot. Serviable, il met volontiers la main à la pâte pour aider son prochain. Il est appliqué dans ce qu'il entreprend, par désir de remercier ceux qui l'ont aidé à s'en sortir, principalement Cosme. Sans se rendre esclave de son parrain, non pas que ce dernier en profiterait dans tous les cas, Benoît met un point d'honneur à lui faire plaisir.
C'est un jeune homme loyal et foncièrement bon. Il a fait des conneries, il est encore traumatisé et fragile, mais il n'est pas méchant.
Mais si tu salopes le sol qu'il vient de nettoyer, il va grogner un peu quand même.
Il n’a jamais eu de relation amoureuse et ne cherche pas spécifiquement à vivre quelque chose ; il a peur de mal faire, de finir par faire fuir les gens, il n’a pas confiance en lui. Alors qu’il doit faire les câlins les plus doux au monde quand on le voit prendre soin de Duchesse.

Ancien drogué, il ne doit son salut que grâce à Cosme. Il a été recueilli et aidé par ce dernier qui l'a emmené en cure de désintoxication et lui a offert le gîte ainsi que la possibilité de reprendre des études. Aujourd'hui, il réapprend encore à vivre et se construit son avenir petit à petit.

Histoire du personnage


TW : violence parentale, vulgarité, drogue, mort

Les parents de Benoît se sont rencontrés sur les bancs de l’école primaire. Deux amis d’enfance qui se crêpaient le chignon à la récréation, puis qui se sont vus grandir de bien des manières jusqu’à finir par laisser la place à des sentiments nouveaux.
Jacques et Georgette se sont dit oui à l’âge de 24 ans.

Et Benoît est né un an plus tard.
Un enfant aimé, pourri gâté, le préféré de la grand-mère maternelle. Ce petit être est tellement choyé et entouré d’amour qu’il ne pourrait que devenir un homme bon.

Et puis les années passent.
Jacques a une aventure, Georgette le découvre. La maison s’emplit de disputes, de cris, d’insultes à peine dissimulées. Benoît assiste, impuissant, au déchirement de sa famille, du haut de ses 10 ans.
Le couple se sépare et décide de divorcer d’un commun accord quelques mois plus tard ; la même année Benoît entre au collège.

Jacques disparaît presque de la surface de la terre une fois le divorce prononcé ; on ne le voit plus, c’est comme s’il n’avait presque jamais existé. Oui, presque, parce qu’il faut bien payer la pension alimentaire à Madame. Il n’avait pas souhaité la garde de Benoît. C’est donc aux bons -mais discutables- soins de sa mère qu’on le confie. Mais Georgette n’en voulait pas non plus. Chaque parent retrouvant une part de l’autre dans l’enfant ; un prétexte parmi d’autres. Benoît sent bien qu’il est de trop, qu’il dérange, mais il ne dit rien. Il a trop peur. Il préfère vivre dans l’illusion que tout va bien, que sa mère l’aimera s’il est sage et qu’il ne fait pas de bêtises.

Mais sa mère le déteste, et ne s’en cache même pas.
L’amour avec lequel il a été bercé était-il un rêve ? Peut-être.

Sans aller jusqu’à le frapper, ce sont ses mots qui sont d’une violence inouïe. Des reproches pour des motifs plus absurdes les uns que les autres. Toutes les excuses sont bonnes pour houspiller son enfant, qu’il s’agisse d’une paire de chaussettes posée provisoirement au sol le temps de se déshabiller complètement, ou qu’il tousse pendant la série préférée de sa génitrice.

« Tu n’es qu’un bon à rien ! »

« Si j’avais su que tu serais une telle plaie, j’aurais avorté ! »

« T’es le portrait craché de ton connard de père ! »

« Casse-toi de là ! »

« Mais va crever en silence ! »


Et Benoît se tait, Benoît baisse la tête, Benoît encaisse.

Heureusement, il y a le collège. Et au collège, il y a son nouveau meilleur ami, Jeremiah.

Jeremiah, c’est un grand roux un peu fou qui semble mordre la vie à pleine dent. Il a le rire facile (et un humour de merde), et on ne peut que bien s’amuser avec lui. Il a ce charisme qu’on prête volontiers à tout leader de groupe, ce rire contagieux, cette aura de bonheur. Et Benoît se laisse volontiers happé par ce rayon de soleil ambulant.

Dans la même classe, ils deviennent vite inséparables. Copains comme cochons, comme les deux doigts de la main. Leur monde tourne autour de leur amitié. L’un ne va pas sans l’autre. Benoît est souvent chez Jeremiah, mais l’inverse n’est jamais arrivé. Benoît n’a jamais parlé de sa vie à la maison, par crainte de passer pour un looser aux yeux de cet ami qu’il estime tant.
Et puis, Georgette, ça l’arrange bien de pas voir son rejeton venir avec des copains à la maison.

Chez Jeremiah, c’est tout l’inverse de chez lui.
Sa mère est douce, tendre, souriante. Elle leur prépare toujours un goûter copieux quand ils rentrent. Ses parents aussi sont divorcés, mais depuis bien plus longtemps. La mère de Jeremiah s’est d’ailleurs remariée avec un homme. Un gérant de supérette, ou quelque chose comme ça.

Jeremiah ne l’aime pas.

Ils grandissent chacun dans leur atmosphère familiale tendue.
Rien ne change vraiment, ou presque. Benoît continue à subir les attaques verbales de sa mère, mais moins souvent. Elle l’ignore davantage maintenant. Quant à Jeremiah, il n’y a plus un jour où il ne se dispute pas avec son beau-père.

« J’veux foutre le camp, vieux. »
« Et pour aller où ? T’es même pas foutu de retenir le théorème de Thalès, ta vie elle est foutue. »
« Aaah, j’t’emmerde Benny. »
« Plus sérieusement, il s’est passé quoi c’te fois ? »
« Il m’a dit d’aller faire mes devoirs. »
« Moi aussi j’te le dis, c’est pas pour autant que tu les fais ou que tu dis que tu veux te barrer. »
« Ouais mais toi tu me dis pas que j’suis qu’un déchet de la société et qu’un petit con. »
« Je vois… t’en as parlé à ta mère ? Elle est cool, non ? »
« Que veux-tu qu’elle dise ? Que j’dois faire des efforts, que c’est lui qui subvient à nos besoins et gna gna. »
« Très important, le gna gna. »
« Ah ta gueule. Tu fais le malin, mais ta vie elle est encore plus moisie. »
« Quoi ? »
« Oh, fais pas semblant. J’sais bien que ta mère te déteste et qu’elle fait de ta vie un enfer. »
« Comment tu… »
« Benny, j’suis passé chez toi plusieurs fois. Pour t’inviter à sortir, tout ça. A chaque fois, ta mère t’engueulait. Au départ, j’me disais que t’étais un sale gosse. Puis, au bout de dix fois, j’ai quand même fini par comprendre qu’elle pouvait pas te blairer. Et que c’est pour ça que tu m’as jamais invité. »
« Jerry… je… »
« Ah, t’as pas besoin de te justifier, j’comprends. J’me dis juste que tu dois avoir autant envie que moi de te barrer. »
« …tu sais quoi ? J’te suis. On les emmerde. »

Ils ont 15 ans quand ils décident de fuguer.

Ils finissent à errer dans la rue, d’abord avec plaisir. L’école buissonnière, c’est un sentiment de liberté jouissif. Penser aux élèves qui restent le cul vissé à une chaise à écouter des décrépis rabâcher les mêmes choses plusieurs fois en une heure. Là ils peuvent profiter du beau temps et aller où ils veulent.

C’est après quelques jours d'escapade qu’ils surprennent, un peu par hasard, une transaction inédite à leurs yeux.

« Tu crois que c’est de la drogue ? »
« Benny, le mec il va pas se la jouer discret pour vendre de la farine. »
« Surtout que ça vaudrait pas le coup avec cette quantité là. Tu peux même pas faire un gâteau avec. »
« On essaie ? »
« Quoi ? T’es mal- Eh ! Attends ! »

Ce jour-là, Jeremiah est revenu avec leur premier sachet de drogue. De l’ecstasy. Très peu vu le prix demandé par le dealer, mais bien assez pour eux deux pour tester.
Il fut question de déterminer comment ingérer la chose. L’un disait de le prendre comme du Spasfon, l’autre de le mettre directement sur la langue. Jusqu’à finalement se retrouver à se faire une ligne en se rappelant que, dans les films, c’est comme ça qu’ils font après tout.

Les effets n’étant pas immédiats, quand ces derniers arrivent, ils réalisent leur connerie. Ou peut-être pas.
Hilares, un rien suffit à les faire s’esclaffer. Ils sont plus tactiles, s’enlacent et chantent. Ils finissent même par s’embrasser, à se toucher. Ils franchissent presque la limite cette fois là, mais ils se font surprendre et préfèrent se barrer comme des voleurs.

Complètement défoncés, ils rentrent chez eux par réflexe.

D’abord chez Jeremiah.
Sa mère les accueille avec une mine inquiète. Leur fugue a été naturellement remarquée au collège et le principal a appelé les deux familles. Jeremiah a droit à des remontrances qu’il balaye d’un rire. Mais quand son beau-père s’en mêle, ça dérape. Ils se disputent violemment, Jeremiah assène un coup de poing à son beau-père. C’est l’heure des vérités crachées et de la haine déballée à cœur ouvert.

Ce soir-là, Jeremiah a rassemblé ses affaires et est parti avec Benoît.

Chez Benoît, l’accueil n’est clairement pas le même.
Alors que Jeremiah attend dehors, Benoît en prend pour son grade. Des insultes, des reproches. Il a l’habitude. Mais quand elle lève la main sur lui pour la première fois, il s’écroule et hurle. L’effet de la drogue semble accentuer sa douleur et sa vision des choses.
Jeremiah entre, et ça dérape encore.

Trouvant son ami au sol, il s’emporte, pousse la mère de Benoît et finit par la gifler. Elle est sonnée, sous le choc.
Benoît a juste le temps de ramasser quelques affaires avant de se faire embarquer par Jeremiah.

C’est main dans la main qu’ils courent à travers les rues parisiennes, traversant les rues sans regarder, se faisant klaxonner et insulter.
Ils ne s’arrêtent que lorsque leurs jambes cèdent. Ils ignorent où ils sont, l’esprit encore embrumé.

« On recommence ? »
« Putain t’es malade… »
« Ouais… mais c’était cool non ? »
« Complètement… »
« Alors, on recommence ? »
« Et comment ! »

S’ensuit alors une lente descente aux enfers.
Ils écument les rues comme deux âmes en perdition. Ils atterrissent dans un squat d’ado dans un vieux bâtiment délabré. C’est Jeremiah qui ramène l’argent ; vol, prostitution, et dieu seul sait quoi encore. Et c’est Benoît qui se procure la drogue. Il est plutôt bon pour trouver les bonnes adresses, et étonnamment organisé. Jamais deux fois à la même place, ou à intervalle spécifique.

Ils essaient tout ce qu’ils trouvent : ecstasy, cannabis, héroïne, cocaïne. A fumer, à sniffer, à s’injecter, tout. Ils sombrent, deviennent méconnaissables.
Maigres et blafards, ils ne sont plus que des fantômes gisant dans les rues. Parfois, ils se demandent s’il ne serait pas plus sage de retourner chez eux. Avant de se rappeler qu’ils étaient trop malheureux, et qu’ils préfèrent crever là en planant plutôt que dans des familles qui ne veulent pas d’eux.

Et puis, après tout, la vie est trop injuste, trop chère aussi.
Tous ces gens qui font des études, finissant par dormir dans leur voiture alors qu’ils ont toute une valise de diplômes qu’ils traînent derrière eux comme un boulet. Un fardeau.
A quoi bon trimer pour obtenir un salaire de misère ? A quoi bon se tuer à la tâche pour voir le fruit de son labeur être arraché par l’Etat ?
Benoît et Jeremiah ne veulent pas de cette vie-là.

Ce sont des déchets de la société.
Personne ne fait attention à eux. Sauf en de rares occasions.

Un jour, Jeremiah est revenu avec un drôle de bonhomme.
Benoît a cru que c’était un nouveau dealer qui voulait faire plus de ventes, ou quelque chose comme ça. De toute façon, avec tout ce qu’il a pu consommer en drogue, il n’a clairement pas les capacités intellectuelles pour réfléchir très longtemps, ou même profondément. Si on lui avait dit que le ciel était vert, il aurait acquiescé.

Le gaillard est resté un moment, visiblement perturbé. Ceci étant le point de vue d’un drogué. Il a fini par laisser son portefeuille, les invitant à manger. Et il est parti comme il est venu. En coup de vent.
Benoît se souvient que l’argent a fini dans une pizza. Le reste est passé dans la drogue. Sans réelle surprise. A quoi s’attendait ce bon samaritain au juste ?

« Eh Benny, r’garde ! »
« Qu’est-ce que t’as ? »
« Le vieux a laissé sa carte, tu vas rigoler aha ! »
« Pourquoi ? »
« Il s’appelle Cosmos ! »
« Quoi ? »
« COSMOS. »
« Mais non, Cosme, ducon ! »
« Oui roh c’pareil. Mate son nom, c’est ton âme sœur. »
« Maréchal ? »
« MARECHAL FERRAND, MDR ! Allez hue cocotte ! »
« Pffrt ! T’es con ! »

Ils sont hilares, et ça fait leur journée.

Et la vie reprend son cours.

Les mois défilent, rien ne change.
Si ce n’est que Jeremiah et Benoît se disputent plus souvent : le premier se complaît dans cette vie sordide, et n’aspire presque qu’à la mort. Benoît commence à ne plus apprécier, s’est lassé de cet environnement. Sans pour autant avoir la volonté d’arrêter. Jeremiah ne représente ni plus ni moins que son unique famille à présent.

Et puis un soir, tout s’est cassé la gueule.
Benoît se réveille en sursaut alors qu’il entend des bruits étranges, mais presque familiers. Il se redresse, aperçoit Jeremiah qui se tortille sous son sac de couchage. Il lui balance un vieil emballage roulé en boule.

« Vas-y Jerry, astique-la moins fort ta queue, j’essaie de dormir vieux ! »

Aucune réponse. Et ses mouvements s’intensifient.

« Oh, j’sais que la branlette ça rend sourd, mais quand même ! »

Il se traîne jusqu’à son ami, le force à se caler sur le dos pour le faire réagir. Et c’est l’horreur.
Ses pupilles sont révulsées, il est secoué de violents spasmes et semble agripper son sweat au niveau de la poitrine. Une écume blanche se forme au coin de sa bouche et, à son bras, une aiguille est plantée. Benoît est sous le choc, il reste interdit pendant ce qui semble durer une éternité. Et quand il a un éclair de lucidité, ce n’est que pour appeler à l’aide.

En vain.
Il est impuissant, il ne sait pas quoi faire. Et il regarde son meilleur ami s’arrêter net, sa tête basculer sur le côté. Il hurle à l'aide de nouveau, il a peur, l’adrénaline lui fait pousser des ailes. Il se lève et court, il fuit. Il ne sait pas où aller, il est complètement perdu. Les gens qu’ils croisent le regardent avec dédain et horreur ; un ado crasseux et clairement drogué, c’est pas vraiment la fréquentation la plus saine qui soit.

Et il se rappelle.
Le grand gaillard.
Il fouille sa poche, trouve la carte un peu abimée qui a croupi dans là-dedans depuis un an sans jamais en sortir. Benoît avait fini par la confisquer à Jeremiah qui arrêtait pas de faire des blagues avec. Il n’y croit pas vraiment mais tente sa chance, la dernière. La seule en réalité.

Quand il est devant la porte, il tambourine comme un dingue.
Quand une paire d’yeux bleus apparaît enfin, il s’effondre ; les larmes roulent sur ses joues et il beugle n’importe quoi.

« Cosmos ! Cosme ! M’SIEUR MARECHAL ! »

Un discours inintelligible, mais Cosme semble comprendre ce qu’il en est.
Il le fait entrer, le calme, le laisse prendre une douche et lui offre même à manger. Quand la pression redescend enfin, Benoît explique ce qu’il s’est passé.
Le constat est sans appel : Jeremiah a fait une overdose, et il est mort. Quand Benoît le réalise, il se remet à pleurer.
Son monde s’effondre.

Quelques temps plus tard, et contre toute attente, Cosme décide de se porter garant de Benoît. Il le conduit en cure de désintoxication, lui offre le gîte et le couvert. Sans rien en échange. Benoît est méfiant ; durant ses années à vivre dans la rue, il a appris que rien n’était gratuit. Mais la générosité de Cosme est immense.
Benoît accepte, et promet de le dédommager, d’une façon ou d’une autre.

Les semaines passent puis les mois, et la cure semble être bénéfique pour Benoît. Même si c’est dur, beaucoup trop. Mais la présence de Cosme, en tant que parrain, que sauveur, lui apporte le soutien et la force nécessaires dans ce combat.
Mais une fois sa cure finie, qu’est-ce qu’il ferait ? Sa vie est foutue depuis longtemps. Il n’a aucun diplôme en poche après tout.

Cosme intervient encore et lui offre la chance de reprendre ses études pour qu’il puisse découvrir sa voie. Il passe son bac en candidat libre, se trouvant même un petit boulot le week-end. Vivre aux crochets de Cosme lui devient vite insupportable et il insiste pour lui payer un loyer. Ce que Cosme finit par accepter.

Son choix de carrière se porte sur quelque chose de manuel, quelque chose où il ne faut pas réfléchir pendant trois heures et qui applique des principes simples. Quelque chose qui l’occupe pour qu’il n’ait pas le loisir de se perdre dans ses pensées et ses souvenirs. Il s’oriente donc vers un métier simple mais qui confère un sentiment d’utilité.

Plombier. Avec option électricien en prime.

Il a réussi à trouver une entreprise dans laquelle faire son apprentissage en alternance. Et ça lui plaît. Contre toute attente, il aime ce qu’il fait. Rendre service aux gens lui fait énormément de bien. Ce n’est pas grand-chose et on en fait souvent grand cas pour peu, mais voir le soulagement sur le visage des gens, ça n’a pas de prix.

Bien entendu, Benoît a fini par rencontrer la grande famille du Chat Noir, encore et toujours grâce à Cosme. Benoît envie beaucoup cette ambiance, cette grande famille unie sous une même bannière malgré les différences d’opinions et d’horizons.
Tout le monde mérite de venir passer un bon moment au Chat Noir.

Au fil des ans, Benoît redevient plus souriant, plus ouvert aux autres. Il conservera probablement toute sa vie les séquelles de son passé de drogué ; les plaies physiques s’estomperont avec le temps, jusqu’à disparaître. Mais côté psychologique, les dégâts sont plus importants. Le traumatisme lié à la mort de Jeremiah est bien là, toujours présent. Ça le hante la nuit, l’empêche de dormir parfois.
Mais Benoît s’en sortira.

Pendant tout ce temps, hors cure de désintoxication, il a vécu chez Cosme.
Et le voilà aujourd’hui devant leur boîte aux lettres où était écrit « Maréchal-Ferrand ». Un dernier clin d’œil à son ami décédé cette nuit-là. Un souvenir qu’il chérirait le restant de ses jours. Il décolle l’étiquette, remettant le nom initial de son propriétaire. Une silhouette l’observe, adossé à la porte, et il devine son sourire.

« A plus tard Cosme ! »

Et même si cette nouvelle aventure l’effraie un peu, il a le cœur un peu plus léger. Parce qu’il n’est plus seul désormais.

NB : J’ai eu l’accord de Fall pour le petit dialogue avec Cosme uwu

Comment a-t-iel connu le Chat Noir ? Grâce à Cosme puisqu'il fait parti du personnel. Il a dû venir une fois ou deux, grâce à son parrain encore une fois puisque le prix du ticket dépasse largement son budget.
Qu'est-ce qui lui a plu là-bas ? L'ambiance et la diversité. Il a une préférence pour le monde de la musique et de la peinture ; il y trouve son compte disons. Mais, encore une fois, il n'en profite pas autant qu'il aimerait.


Hors-RP


Pseudo : Moon
Autres comptes ? Non
Comment as-tu découvert le forum ? On me l'a vendu avec des cookies (spoiler alert, y en avait pas assez)
Autre chose ?  mets tes pantoufles, j'ai récuré bordel • benoit 3850597082
Invité
Invité
Anonymous
Invité
# par Invité Lun 28 Fév 2022, 00:14
Bon je me remets toujours pas de ce nom de famille jpp mais je siis ravie que tu rejoignes la famille du Chat Noir en rejoignant la famille de Coco ❤ J'espère que le forum te plaira et j'ai hâte de voir ce que tu vas me faire comme Benoît ❤❤❤❤❤
Encore bienvenue à toi !
Eugène Corbier
Le plus flexible ♕ 2022 // Notre vieux grincheux préféré
https://le-chat-noir.forumactif.com/t903-eugene-et-c-est-touthttps://le-chat-noir.forumactif.com/t905-eugene-derniers-chapitres
Eugène Corbier
Eugène Corbier
Crédits : Doctor Who - BBC
Métier : Bouquiniste et mécène
Second avatar : mets tes pantoufles, j'ai récuré bordel • benoit E0a8ebae80c181b7673d79705c4007cd
# par Eugène Corbier Lun 28 Fév 2022, 07:12
Salut toi mets tes pantoufles, j'ai récuré bordel • benoit 3191025223

Voilà je vois pas quoi te dire, à part que t'as intérêt à bien t'amuser et puis me fous pas trop la honte stp mets tes pantoufles, j'ai récuré bordel • benoit 457501711 /pan/

Allez courage mets tes pantoufles, j'ai récuré bordel • benoit 3825716085
James White
https://le-chat-noir.forumactif.com/t1444-like-a-goldfish-in-its-bowl-james-white-en-courshttps://le-chat-noir.forumactif.com/t1454-liens-et-rp-james-whitehttps://le-chat-noir.forumactif.com/t1455-j_wht
James White
James White
Crédits : Wilson (Don't Starve) || Avatar par Leah
Métier : Régisseur lumière || Cavalier de para-dressage
Naissance : 25/01/1989
# par James White Lun 28 Fév 2022, 12:34
Coucou à toi !
Et un pré-lien pris, et de un ! J'ai hâte de voir comment tu vas t'approprier le personnage en tour cas o/

Bon courage pour la suite !
Invité
Invité
Anonymous
Invité
# par Invité Lun 28 Fév 2022, 13:31
Et bienvenue parmi nous mets tes pantoufles, j'ai récuré bordel • benoit 3381702351

Je vais probablement un peu répéter ce que Maxou a dit au-dessus mais ça fait toujours plaisir de voir un pré-lien adopté ! Comme lui, j'ai bien hâte de voir comment tu vas pouvoir t'approprier ce personnage et lui faire prendre vie pour qu'il puisse s'épanouir sur le forum. Je suis bien curieuse de voir ce qu'il nous réserve, krkrkr.

Bon courage pour la suite de la rédaction de ta fiche en tout cas et à bientôt j'espère !

Keur.
Leön Moltchaline
Meilleure Fonda ♕ Hyperactif ♕ Triplette ♕ 2022 // Mout-A-La-Ligne
https://le-chat-noir.forumactif.com/t37-leon-it-s-all-about-fiding-the-calm-in-the-chaos#45https://le-chat-noir.forumactif.com/t45-leon-eyes-ears-wide-open#55https://le-chat-noir.forumactif.com/t201-molt-leon#2043
Leön Moltchaline
Leön Moltchaline
Pronom(s) hrp : elle
Crédits : Megumi Fushiguro + irl Manu Rios, merci à Pompon, Mad & Marie pour les avatars ♥
Métier : Musicien d'ambiance (guitare, piano) dans la Troupe du Chat Noir
Naissance : 07/07/1997
Second avatar : ♥
# par Leön Moltchaline Lun 28 Fév 2022, 13:44
Bienvenue à toiiii !! mets tes pantoufles, j'ai récuré bordel • benoit 3825716085

Je suis ravie de voir ce pré-lien pris et ravie de te voir débarquer **
J'adore l'avatar omg hâte de voir aussi comment tu vas t'approprier le perso ✨

N'hésites pas si tu as la moindre question et bon courage pour la rédaction de ta fiche ❤


Invité
Invité
Anonymous
Invité
# par Invité Mar 01 Mar 2022, 19:07
(trois ans plus tard)

Merci à tous pour vos petits messages, ça me fait très plaisir mets tes pantoufles, j'ai récuré bordel • benoit 2074517989

J'espère ne pas vous décevoir avec Benoît, et qu'il saura vous plaire !
:noooo:

Des bisous sur vos museaux !
Quentin Durand
Pipelette ♕ Triplette ♕ Âmes Sœurs ♕ Marathonien ♕ 2022 // Le Démon ((profite bien de tes dents)) + la clope de Camille
https://le-chat-noir.forumactif.com/t948-faire-sang-blanc-terminehttps://le-chat-noir.forumactif.com/t950-vagabondage#20714
Quentin Durand
Quentin Durand
Métier : Vagabond
Second avatar : mets tes pantoufles, j'ai récuré bordel • benoit Et8j
# par Quentin Durand Jeu 03 Mar 2022, 12:59
Hellow et bienvenue !

Benoit est tout doux, hâte d'en savoir plus et de voir comment il va arriver à évoluer (pour le mieux pour lui on espère éwè) !



What defines a straight man's straight?
Is it the boxer in the briefs or a 12 ounce steak?Mother Mother - Verbatim  
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# par Invité Ven 04 Mar 2022, 22:36
Coucou Quentin !
Merciiiii mets tes pantoufles, j'ai récuré bordel • benoit 3312383052
On espère qu'il s'en sorte aussi du côté de la rédac mets tes pantoufles, j'ai récuré bordel • benoit 1797923271 mets tes pantoufles, j'ai récuré bordel • benoit 3850597082
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# par Invité Sam 05 Mar 2022, 20:30
Avec beaucoup de retard bienvenue !! mets tes pantoufles, j'ai récuré bordel • benoit 1579659629  
Benoît à l'air tellement calme !! Il me tarde de le voir en action !
J'espère que t'amuseras parmi nous !!
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