Attributs physiques

Lorsque l’on croise earl, celui-ci a presque toujours une cigarette au coin de la bouche, étirée en une expression espiègle mais avenante. Ses yeux bleus sont, la plupart du temps, étincelants de malice : ses mèches blondes recouvrent souvent son regard. Il songe parfois à les décolorer, mais se dit qu’abîmer ses cheveux n’en vaut pas le sacrifice. Parfois, lorsqu’il se balade en ville, il resserre les lanières de l’étui à guitare qui couvre son dos en chantonnant : son style, si décontracté, pourrait être qualifié de punk. Les chaînes qui enserrent sa taille comblent les silences de leurs tintements dans la nuit.  Un visage charmeur éclairé d’un beau sourire, un corps bien trop maigre couverts par des t-shirts à inscriptions et des bottes à lacets, voilà comment l’on peut reconnaître earl sans faille.

Personnalité

social butterfly, fidèle, excentrique, witty, extraverti, sarcastique, the shoulder to cry on, indomptable, électron libre, amical, honnête, chaleureux, brillant, joueur, souriant, enjoué, débrouillard, malin, taquin, sûr de lui.

 earl c’est un sacré numéro. Plus fidèle que n’importe quelle créature terrestre, il suit les vrais amis jusqu’au bout du monde. Des connaissances, il en a à la pelle, car il sait se faire aimer de tous ; ça fait partie de son charme. C’est le genre d’amis qui enchaîne plaisanteries sur plaisanteries, sans jamais dépasser les limites des uns et des autres, jonglant avec technique pour éviter les sujets trop sensibles si les autres ne veulent pas en parler, pour garder une ambiance légère. C’est la personne qu’on peut appeler à 4h du matin quand on est un peu trop alcoolisé en sortie de boite de nuit et qui vient vous chercher, s’il est lui-même en état, avec qui on peut parler de tous ses problèmes, qu’on ait des soucis graves ou simplement un coup de blues. Par amitié, réelle amitié, earl ferait tout. Il distribue son amour tout autour de lui sans limites, ne se sent bien qu’en étant entouré : ça lui évite de penser, d’avoir à être confronté à sa propre personne. Charmeur et charmant, il distribue es bises chaleureuses à tour de bras ; ça fait partie du package. Il connaît tout le monde et tous les plans, et ne laisse jamais personne derrière, comme son père a pu le faire inconsciemment avec lui.

Electron libre, earl vole de conquête en conquête. Aucune attache ne le retient auprès d’aucune d’entre elle, ces amourettes d’un ou plusieurs soirs aux traits durcis par une éducation patriarcale et leur vision brisée des choses et de comment un homme devrait agir, ou bien complètement décomplexées et libérées. earl n’est pas difficile : une étincelle de charme chez son vis-à-vis, une indication qu’il plaît, voilà qui suffit à lui faire engager la conversation.

Il craint néanmoins et plus que tout la solitude. C’est être seul face à sa propre personne, à ses interrogations, à ses doutes, à tout ce qui fait qu’il est earl et l’a toujours été. L’introspection, c’est énergivore, et génère trop de stress, et earl a décidé d’éliminer l’anxiété de sa vie. Alors il fait en sorte de ne jamais être seul, et de s’endormir toujours assez vite ou trop torché pour se retrouver bloqué dans son propre esprit avec un seul adversaire, le plus terrible de tous : lui-même.

TRIGGER WARNINGS mort d'un parent, problèmes familiaux, - TDA, alcool, cigarette, drogue - .

Earl est un petit miracle quelque peu inattendu, pas moins aimé pour autant. Il grandit proche de maman,de ses oncles, aimerait voir plus papa qui travaille dur et qu’il idolâtre tant. Chacun de ses retours est une fête, pour l’enfant admiratif de son père qu’il est : ils sont trop peu nombreux, à son goût. Le soir, maman lui lit une histoire, pour combler les vides, les manques, faire comme si tout allait bien, chantonne près de son oreille en lui embrassant la joue. Tout est plus ou moins stable, à la maison, le monde n’est pas si mal après tout, et l’univers tourne encore rond. Il commence la guitare, sous le regard doux de sa mère, et ses encouragements : il ne cessera jamais d’en gratter les cordes.
Mais les maladies n’épargnent personne, et lorsqu’Earl a 10 ans, sa mère disparaît, s’éteint paisiblement dans son sommeil ; c’est tout du moins ce que son père lui dit. Le pire s’est produit, et l’équilibre est ruiné, brisé. Tout n’était pas parfait avant, mais désormais, tout est sens dessus dessous. Earl chante encore cette douce berceuse pour tenter de faire revenir sa mère d’une certaine façon, malgré sa  compréhension lucide, trop pour son âge, de la situation. Le déni est encore grand pour l’enfant qu’Earl est toujours : papa n’est plus que l’ombre de lui-même, et sa progéniture essaie de se construire auprès de ses oncles, sans trop faire de de dégât, pour finir par être un adulte fonctionnel. Si earl a passé son enfance à chercher toujours son père, il passe son adolescence à se rendre compte qu’il aurait dû profiter plus de sa mère, dans une réalisation amère, au goût de rouille. Inconsciemment, il exploite toutes les failles de son père : fugues aux parcs pour rejoindre les lycéens, ceux qui ne sont pas vraiment ses amis et ne lui veulent pas que du bien en le laissant boire ainsi du haut de ses treize ans, absences répétés en cours, bulletins scolaires légèrement chaotiques malgré d’excellents résultats, que les professeurs excusent tacitement par son saut de deux classes. Son indépendance et son autonomie sont parfaites sur certains points, sur d’autres un peu moins : malgré les dettes de son père, earl refuse de mettre le nez dans une quelconque histoire de comptabilité, préfère se laisser porter. Adolescent au sourire ravageur, il connaît par cœur le chemin pour quitter la maison sans se faire remarquer. Miraculeusement, ses résultats permettent une entrée à l’université à la fin du lycée, et sans un regard pour les finances désastreuses de la famille Frenet, earl y entre, suivant un double cursus de lettres et de philosophie, et déménageant dans le même temps à Paris, fort des aides de la CAF et de son petit studio du Crous. Il n’en veut pas à son père, pas à proprement parler : tout est encore trop flou et lointain, il a presque tout oublié de ce qui a précédé l’année de l’accident dans une sorte de brouillard ;même la douce comptine de sa mère, qui l’accompagnait partout auparavant, dans une ultime pensée. Earl parle beaucoup (à vrai dire, il ne fait que cela) et cela lui permet de se faire beaucoup de connaissances, comme son futur colocataire, Simon… De la licence au master, il traîne : dehors, dedans, chez des inconnus ou des amis, fume cigarette sur cigarette sans se questionner, se nourrit principalement de ce qu’il trouve chez ces gens ; cela aussi, est un point auquel earl n’a jamais prêté grande attention, l’alimentation. Ce n’est pas vraiment grave, selon lui, ça suffit bien à remplir le fond de son maigre estomac. Il réussit ses examens sans véritablement d’efforts, offrant parfois une œillade boudeuse aux livres prêtés par ses camarades. On ne peut pas dire que tout aille bien, qu’il soit parfait, le jeune earl : mais il est fonctionnel, il a des amis, et c’est bien cela qui compte. Il a postulé au Chat Noir, pour être guitariste là-bas, et depuis quelques temps, il y performe parfois le dimanche. Cela lui plait. Fort de son nouvel emploi et de ses APL assez importantes, Earl se met à la recherche d'un petit deux pièces dans le XVIIIème - après tout, c'est là qu'on trouve les appartements les moins chers. Si son loyer est au premier abord élevé pour lui, l'arrivée miraculeuse de Simon qui avait besoin d'un canapé au bout de 3 mois et leur partage du loyer le sauve véritablement. Le futur ? Il n’y réfléchit pas. Pour lui, la vie s’arrête à la seconde dans laquelle il vit. Chaque jour pourrait être le dernier, il l’a appris de la manière dure. Il profite autant qu’il le peut de sa maigre existence et du temps présent, en espérant, au fond de lui d'un air un peu naïf et plein d'espoir lorsqu’il se retrouve confronté à ses pensées, que ses rêves de rockstar deviendront un jour réalité.