Attributs physiques

Mesurant près d’1m85, Simon se considère comme plutôt mignon, sans guère plus. Pesant à peine 65 kilos, il est maigre, même s’il ne donne pas l’impression d’être malingre ou en mauvaise santé. Les gens le croisant se disent simplement qu’il mange sainement mais ne fait pas de sport, ce qui correspond par chance tout à fait à son style de vie.
Son visage est marqué par quatre tâches sombres qui semblent indissociables de Simon : une barbe de trois jours trouée, des cheveux en bataille et des immenses cernes, autant dûes à un rythme de travail effréné qu’à des soirées passées à jouer ou à regarder des séries. Le jeune comptable aurait l’air bien triste sans ses yeux verts et ses pommettes étonnamment roses, qui donnent de la vie à ce qui aurait pu sinon ressembler à un mauvais vampire.
Toujours engoncé dans une chemise, un peignoir  ou dans un sweatshirt, Simon n’a jamais vraiment fait attention à son physique et ne compte pas le faire de si-tôt, considérant que le demi-sourire semblant gravé sur son visage est déjà suffisamment d’efforts pour une vie marquée par la trinité métro-boulot-jeu vidéo.

Personnalité

Semblant affable, Simon est souvent vu comme la voix de la raison par les gens qui l’entourent, ce qui est amplifié par le fait qu’il semble ne s’entourer que de personnes qui ne répondent pas à cette faculté. Priorisant une certaine forme de logique, de pragmatisme, de réalisme, il est, pour certaines personnes, un rabat-joie, même si cela n’est pas vrai. Ayant certes la tête sur les épaules, peut-être même un peu trop, il sait malgré tout se laisser aller et apprécier un bon moment, du moins lorsqu’il a l’impression que celui-ci n’est pas source de honte ou de problèmes.
Malgré son ton mesuré et son air calme, Simon est dominé par ses émotions, mais celles-ci s’expriment étrangement. Sa colère et sa tristesse ne durent que quelques minutes avant de disparaître, comme si elles étaient l’explosion dévastatrice d’une grenade.
La vie de Simon est marquée par de nombreuses choses mais notamment par ses fixations et habitudes. Son corps ne semble produire de la dopamine que lorsqu’il se renseigne sur son obsession du moment, qui sera dépassée quelques semaines voire jours plus tard au profit d’une nouvelle, pouvant aller de l’heroic-fantasy à l’histoire du Pérou au XVème siècle. De plus, afin de maintenir sa sanité, Simon semble avoir besoin d’effectuer des actions répétitives tous les jours ou semaines. Cela va d’une heure de réveil et de coucher fixe à son traditionnel taboulé du vendredi soir, en passant par une volonté de manger au moins une fois par jour un repas sain et cuisiné maison et la lecture d’au minimum 4 pages par soir.
D’un naturel timide, Simon n’est pas habitué à s’ouvrir aux autres, si bien que même ses amis les plus proches ne connaissent qu’une petite partie de sa vie. Néanmoins, il se trouve que le comptable n’est aussi pas très bon pour garder un secret, surtout quand il a un coup dans le nez, ce qui peut l’amener à parler beaucoup, ce qu’il regrette souvent le lendemain. Bien qu’ayant des difficultés à s’ouvrir, Simon n’a aucun problème à recevoir les confidences d’autrui, qu’il ne jugera jamais.
Après quelques bières, il a tendance à se lancer à corps perdu dans de grands débats politiques dans lesquels il adopte souvent une position anticapitaliste et libertaire
Son travail semble petit à petit le ronger. Il enchaîne en effet les heures supplémentaires, les nuits tronquées pour finir un dossier, ce qui le fatigue profondément et entraîne des difficultés à maintenir ses habitudes et donc sa tranquillité.

Né non loin Saint-Maur dans une famille aisée, Simon semblait avoir une infinité de possibilités ouvertes à lui. Sa mère, agente immobilière, et son père, ingénieur informaticien et littéraire contrarié, gagnaient suffisamment pour avoir une petite maison dans la banlieue parisienne et lui permettre de partir souvent en vacances.
Jusqu’à ses 3 ans, il ne paraissait guère brillant, suivant au jour près l’évolution attendue d’un enfant de cet âge mais, à son arrivée à la maternelle, il se découvrit une passion immense pour les trains. A cause de sa capacité à pouvoir parler durant des heures du moindre train, de ses avantages et de ses inconvénients, ses parents et ses professeurs pensaient qu’il était promis à un grand avenir, bien que pour le reste, il se situait dans la moyenne voire parfois en-dessous, notamment dans les activités qui demandaient une coordination oeil-corps.
A son arrivée en primaire, Simon se fit quelques amis, même s’il n’était pas parmi les gens les plus populaires, et découvrit les matières qui l’intéressaient, les mathématiques et surtout l’histoire. Cette appétence se renforça au collège, où ses matières devinrent officiellement ses préférées.
Ne faisant ni partie des premiers de la classe, ni des turbulents, Simon ne se faisait jamais vraiment remarquer mais avait malgré tout un dossier solide grâce à quelques facilités qu’il exploitait sans vraiment travailler.
A la maison, Simon n’a jamais eu de gros problème, le principal étant des conflits entre ses parents au sujet de l’addiction de sa mère à la nicotine, ce qui le dégoûta à tout jamais de la cigarette. Profitant de son statut de fils unique, de petite merveille aux yeux de ses parents, il obtenait tout ce qu’il demandait. C’est grâce à cela qu’il commença la basse à 8 ans, avant d’arrêter cet instrument en 6ème, et le judo, sport qui, à posteriori, lui avait paru beaucoup plus amusant sur youtube que dans la vraie vie, se faire projeter par quelqu’un mesurant 15 centimètres de plus que lui sur un tatami couvert de poux n’étant pas son rêve. Simon a profité de cela en s’autorisant une activité sportive et une culturelle au maximum. A partir de la 6ème, il s’est mis à changer d’activités tous les 2 ans, passant par le dessin, le karaté et le football sans jamais trouver chaussure à son pied, sans jamais ressentir une passion brûlante pour un de ces sports.
Le lycée fut une zone de découverte pour le jeune homme. Découverte de sa bisexualité, bien qu’il n’ait jamais eu d’expérience amoureuse dans ce domaine, mais aussi découverte d’une passion qui le poursuit encore maintenant : la politique. Ce fut un de ses lycéens qui prennent position sur chacun de ses sujets d’actualité et ont une conscience politique plus approfondie que la moyenne, s’approchant du mouvement libertaire avec lequel il flirte depuis. Mais une autre découverte marqua son parcours d’étudiant, celle de l’importance du travail. Ses quelques facilités ne suffisant plus pour être au-dessus de la moyenne, cela toucha sa fierté et il se mit à travailler d’arrache-pied l’année de son bac ES, qu’il obtint avec la mention bien avec 14,3 de moyenne.
Réussissant à intégrer la Sorbonne pour un double diplôme en lettres et économie-gestion grâce à un avis favorable du corps professoral de son lycée, Simon commença une nouvelle étape de sa vie. N’ayant choisi ce diplôme que car son père lui avait dit que l’économie lui assurerait un bon métier et que les lettres lui plairaient, tentant de vivre son rêve au travers de son fils, et ayant coupé les ponts avec son groupe d’amis qui datait de la primaire à cause d’une homophobie certes passive mais généralisée le mettant mal à l’aise, le jeune homme n’avait pas l’impression qu’il allait passer “les meilleures années de sa vie” dans ce campus. Il avait souhaité faire de l’histoire, alors pourquoi se retrouvait-il ici ? Pourquoi se retrouvait-il à faire de l’économie et des lettres, lui qui n'avait lu que les Percy Jackson ?
Mais, étrangement, les cours de lettres lui plurent et il réussit à survivre à ceux d’économie, malgré une profonde envie de s’endormir à la quasi-totalité des conférences. Simon se découvrit un nouveau hobby : la lecture, qu’il commença tout d’abord pour rattraper un prétendu retard au niveau des classiques avant qu’elle ne devienne une partie intégrante de sa journée. En plus de cela, il réussit à remplacer ses amis du lycée par des gens qui suivaient les mêmes cours que lui, notamment un certain Earl. Ceux-ci lui faisaient se sentir bien, à l’aise, ce qui est le but d’amis. Ils réussirent à le traîner à des soirées étudiantes malgré une profonde envie de se poser sous une couette devant une série le jeudi soir. Il se remit même à la basse…pour 2 mois. Ses amis représentaient la force motrice de sa vie à cette époque.
Avec le master, il s’éloigna de quelques amis, notamment Earl. En effet, Simon a choisi de se spécialiser en économie et les deux n’avaient donc plus de cours ensemble. Continuant d’être sérieux en cours, ou du moins en-dehors des quelques conférences où il piquait du nez, il réussit à passer son master et eut même la possibilité de se lancer dans un doctorat, ce qu’il refusa car il pensait que l’économie ne lui plaisait pas assez pour se lancer dans une thèse, sans se rendre compte que le monde professionnel serait exactement pareil pour lui. Maintenant, il regrette ce choix mais n'ose pas se relancer dans ses études par peur de décevoir ses parents, fiers de son poste et considérant que la recherche ne lui donnerait pas un salaire suffisant, et de se rendre compte que rien dans le monde du travail ne lui plaît, préférant garder un espoir stupide plutôt que de subir une autre désillusion.
Malgré son jeune âge et son manque de diplôme, il a réussi à se faire embaucher d'abord comme stagiaire chez Clairefontaine avant de se faire offrir un CDI comme comptable. Grâce à sa capacité de travail et ses nombreuses heures supplémentaires, il se fait apprécier de son manager, le voyant comme un élément capable de faire face aux problèmes de son service à n'importe quel moment. Cela a permis sa mutation dans le département parisien de l'entreprise. Malgré ces opportunités, Simon ne se sent pas à l'aise dans son travail, n'ayant pas l'impression que celui-ci le représente, bien au contraire. Il semble en effet avoir un effet négatif sur le jeune homme, le fatiguant et enlevant le goût et les couleurs à sa vie.
Ayant repris contact avec Earl, qui lui a proposé de loger chez-lui quelques temps pour face face à sa mutation, Simon espère que le retour de son ami de fac lui permettra de faire face aux problèmes de sa vie.