Attributs physiques

Grand gaillard d'environ 1m80 • un peu musclé, mais rien qu'il ne daigne entretenir • yeux verts, il les tient de sa mère • il a un nez aquilin, on le remarque surtout de profil • il a des tâches de rousseurs en dessous des yeux qui sont très discrètes et se sont atténuées avec l'âge • son corps est couvert de séquelles trahissant son passé de drogué : des traces de piqûres sur les bras -il les faisait généralement toujours aux mêmes endroits- ou encore une légère décoloration au niveau des bras indiquant l'endroit où le garrot était serré pour les injections -là encore, avec le temps, ça s'estompe et il faut presque avoir le nez dessus pour le remarquer • il a quelques cicatrices mineures ; vestiges de bagarres de rue • ses cheveux n'ont aucune discipline et sont noirs • il portait une boucle d'oreille sur le lobe droit mais il s'en est séparé ; il a d'ailleurs tendance à se le triturer quand il réfléchit (#balancetontripoteurdelobe) • il se rase assez régulièrement ; sa barbe pousse vite mais lui donne vite une allure de trentenaire, il assume pas • il affectionne les vêtements assez proches du corps mais pas non plus trop étriqués • porte une veste en cuir noir ou en jean quand il fait beau et doux, sinon un blouson classique pour les journées plus froides • a toujours des Doc Martens aux pieds, sauf à la maison où il porte des pantoufles (genre les ridicules avec de la fausse fourrure, des oreilles de lapin ou la version licorne) • il chausse du 42, ses chaussons sont donc toujours trop petits, ça accentue le ridicule.

Personnalité

Discret, Benoît a appris, depuis longtemps, qu'il valait mieux faire profil bas. Il ne cherche pas à attirer l'attention sur lui et est plutôt solitaire, ayant assez tendance à se renfermer. Quand il se sent sombrer, il recherche une présence, un contact, quel qu'il soit. Il souffre encore beaucoup de ce qu'il a vécu et, pour beaucoup, semble revenir de loin. Il est sujet à des cauchemars réguliers ; il se réveille en sursaut et en sueur. Il a honte de lui sur bien des points et ne se pose jamais en moralisateur. Ou il essaie en tout cas.
Pour autant, ce n'est pas quelqu'un de peureux. Il a du courage et est capable de se défendre. Malgré son passé chaotique, il tend vers une vie plus pacifiste, sans violence. On lui a expliqué qu'elle était inutile et, force fut de constater qu'elle ne lui a jamais rien apporté d'autre que des emmerdes.
Mais Benoît, ce n'est pas que noirceur.
Il est sensible à bien des égards. Ne parlons pas de sa timidité qui le rend attachant, à l'image d'un petit chiot. Serviable, il met volontiers la main à la pâte pour aider son prochain. Il est appliqué dans ce qu'il entreprend, par désir de remercier ceux qui l'ont aidé à s'en sortir. C'est un jeune homme loyal et foncièrement bon. Il a fait des conneries, il est encore traumatisé et fragile, mais il n'est pas méchant.
Mais si tu salopes le sol qu'il vient de nettoyer, il va grogner un peu quand même.
Il n’a jamais eu de relation amoureuse ; il a peur de mal faire, de finir par faire fuir les gens, il n’a pas confiance en lui. Alors qu’il doit faire les câlins les plus doux au monde quand on le voit prendre soin de Duchesse.
Très à l'écoute des autres, et même s'il ne sais pas forcément quoi dire, il prêtera toujours son épaule et son oreille à ses amis.

TW : violence parentale, vulgarité, drogue, mort
• Ses parents, Jacques et Georgette se sont rencontrés sur les bancs de l’école. S’ils ne pouvaient pas se voir au début, leurs sentiments ont évolué au fil des années. Ils se marient à l’âge de 24 ans.
Un an plus tard, Benoit montre le bout de son nez.
• Pourri gâté, ultra aimé, chouchou de la grand-mère maternelle, le bout de chou ne manque de rien. On se dit qu’il deviendra forcément un bon gars.
• Les années passent, Jacques trompe Georgette. Le foyer implose et les journées ne sont plus que disputes, insultes, objets lancés à travers les pièces. Benoit a 10 ans.
• Le couple décide de divorcer quand Benoit entre au collège.
• Après le divorce, Jacques disparaît des radars. La seule preuve de sa survie prend la forme de la pension alimentaire versée mensuellement. Il n’a pas voulu la garde de Benoit. Georgette n’en voulait pas non plus.
L’un comme l’autre retrouvaient en Benoit les traits de l’autre parent. Insupportable à leurs yeux. Benoit comprend qu’il n’est plus désiré, qu’il est de trop. Il ne dit rien, espérant que sa mère l’aimerait à nouveau s’il est sage et ramène des bonnes notes.
Sa mère le détestera jusqu’au bout.
• Le quotidien de Benoit se résume à des insultes, des reproches pour des broutilles ; toutes les excuses sont bonnes pour l’engueuler. Elle n’a jamais levé la main sur lui mais la cruauté à son égard était aussi violente qu’aurait pu l’être un coup.
Benoit se tait, Benoit baisse la tête, Benoit encaisse.
• Il trouve refuge au collège auprès de son meilleur ami, Jeremiah.
C’est un soleil ambulant, qui mord la vie à pleine dent et qui déborde d’un charisme fou et envoûtant. Son rire contagieux sauvera Benoit plus d’une fois.
Dans la même classe, ils sont inséparables. Benoit va souvent chez Jeremiah après l’école, mais jamais l’inverse.
La mère de Jeremiah est tout l’inverse de Georgette ; elle est douce, tendre et souriante. A chaque fois que Benoit vient, un gros goûter des enfers l’attend et il passe les meilleurs moments de sa vie. Les parents de Jeremiah sont aussi divorcés, mais la mère de son ami s’est remariée.
Jeremiah déteste son beau-père.
• Un jour, Jeremiah propose à Benoit de tout plaquer et de se barrer de cette vie qui ne leur convient ni à l’un ni à l’autre. Jeremiah confie qu’il ne supporte plus que son beau-père lui dise quoi faire, il rejette en bloc cette paternité par procuration. Il avoue également à Benoit qu’il est au courant que Georgette le déteste et que c’est pour cette raison que son ami ne l’a jamais invité chez lui.
Benoit consent à fuguer. Ils ont 15 ans.
• Ils adorent le sentiment de liberté procurée par cette escapade qui dure plusieurs heures. Ils rient, font les cons, mangent des cochonneries, zonent dans les parcs. Ils sont heureux. Et puis ils surprennent, un peu par hasard, une transaction inédite à leurs yeux : le trafic de drogue.
Jeremiah propose de tester. Benoit n’est pas très partant mais se laisse finalement convaincre. Ce jour là, ils consomment de la drogue pour la première fois.
• Les effets de l’ecstasy les rend euphoriques, hilares. Le monde tourne, la vie est différente. Ils sont différents. Ils deviennent plus inconscients, plus bêtes, plus tactiles. Ils s’embrassent, commencent à se découvrir. Peut-être auraient-ils pu aller plus loin cette fois là si quelqu’un ne les avait pas découverts.
Ils prennent la fuite et rentrent, par mécanisme, chez eux.
• Ils passent d’abord chez Jeremiah.
Leur absence n’étant pas passée inaperçue au collège, le principal n’a pas manqué d’avertir leur famille. C’est donc la mine inquiète de la mère de Jeremiah qui les accueille. Elle réprimande son fils, il s’en moque en balayant ses craintes et sa colère d’un rire. Son beau-père s’en mêle, ça dérape. Une gifle part, Jeremiah réplique d’un coup de poing.
La haine se déverse, Jeremiah rassemble quelques affaires et s’enfuit avec Benoit.
• Chez Benoit, l’accueil n’est pas meilleur. Voir même pire.
Jeremiah attend dehors par habitude. Benoit se prend l’engueulade du siècle. Georgette n’était pas inquiète, non. Elle n’a simplement pas accepté que le principal l’appelle pour lui expliquer les conneries de son rejeton. Elle lève la main sur lui pour la première fois.
L’esprit embrumé par la drogue, Benoit perd l’équilibre et tombe, poussant un cri. Jeremiah fait irruption et, voyant son ami au sol, il s’emporte de nouveau. Il assène une gifle à Georgette qui, sonnée, est incapable de dire quoi que ce soit. Ni même d’empêcher les garçons de prendre des affaires et de partir tous les deux.
Ils partent en courant comme des voleurs.
• Quand ils s’arrêtent enfin, les effets de la drogue se dissipent peu à peu. La petite quantité ingérée ne les aurait pas permis de planer plus longtemps.
Et pourtant, ils se promettent de recommencer.
• La descente aux enfers commence.
Ils écument les rues comme deux ombres, atterrissant dans un squat d’ados. Rapidement, ils s’organisent : Jeremiah s’occupent de ramener de l’argent en volant, se prostituant et dieu seul sait quoi encore. Benoit, lui, allait les approvisionner en drogue avec pour règle de ne jamais se rendre deux fois à la même place, ou à intervalle spécifique.
Ils testent toutes les drogues possibles, qu’elles soient à fumer, à s’injecter, à snifer… Ils sombrent complètement, s’abandonnant à cette facilité sans la moindre volonté d’en sortir. Ils deviennent l’ombre d’eux-mêmes, souffrant de malnutrition et d’une hygiène déplorable.
Mais c’est toujours mieux que des foyers où ils ne sont ni désirés ni aimés.
• Un jour, Jeremiah revient avec un drôle d’oiseau.
Pensant qu’il s’agit d’un nouveau dealer, Benoit s’approche sans méfiance. Mais l’inconnu se contente d’observer le squat misérable avant de leur abandonner son portefeuille, les incitant à y prendre l’argent pour se nourrir. Puis il s’en est allé sans plus de cérémonie.
L’argent a servi à payer une pizza. Le reste a été dilapidé en drogue.
En fouillant dans le portefeuille, Jeremiah trouve la carte de leur bienfaiteur idiot. Cosme Maréchal. S’en suit l’hilarité de Jeremiah qui ne peut s’empêcher de faire le jeu de mot “Maréchal Ferrand”.
Hilarité contagieuse, ça fait leur journée.
Et la vie continue.
• Le temps passe, et rien ne change. Sauf leur relation.
Ils se disputent de plus en plus souvent. Jeremiah se complaît dans cette vie de misère, Benoit commence à s’en lasser sans pour autant parvenir à arrêter. Il a besoin de Jeremiah comme soutien, c’est la seule famille qui lui reste.
Et puis un soir, tout se casse la gueule.
Réveillé par des bruits à la fois familiers et réguliers, Benoit pense que Jeremiah se masturbe un peu trop énergiquement. Il le chambre comme à son habitude. Mais Jeremiah ne réagit pas, à son grand étonnement.
Finalement, Benoit se lève pour aller le secouer, et il le découvre en pleine overdose. Il convulse, la bave blanche au coin des lèvres et les yeux révulsés.
Son état mental ne lui permet pas de réagir très vite et il reste interdit devant ce spectacle jusqu’à ce qu’un trait de lucidité le frappe. Impuissant et ne sachant que faire, paralysé par la peur et l’incompréhension, il assiste à l’horreur devant lui.
Jeremiah finit par s’arrêter, sa tête basculant sur le côté, les yeux vitreux et les doigts encore crispés.
Il est mort.
• Benoit hurle, il a peur. Animé par l’adrénaline, il se lève et fuit, complètement perdu. Les rares âmes qu’il croise l’évitent soigneusement : personne n’a envie d’avoir à faire à un être aussi crasseux et répugnant que lui. Un drogué de surcroît.
Et il se rappelle Cosme.
Benoit arrive chez Cosme grâce à la carte que Jeremiah avait trouvé dans le portefeuille. Carte qu’il avait confisqué car son ami ne cessait de faire des blagues avec.
Il arrive devant la porte et tambourine avec désespoir. Cosme lui ouvre et, le reconnaissant, le fait entrer sans la moindre hésitation. Il le fait installer au chaud et l’incite à se calmer. Benoit explique la situation et réalise, enfin, que son ami est mort. Et il pleure, crie à s’en arracher les cordes vocales.
Son monde s’effondre. Il a 18 ans.
• Ou pas.
Cosme le prend sous son aile et l’emmène en cure de désintoxication. C’est très dur pour Benoit dont la dépendance est bien ancrée depuis ses 15 ans. Et pour ne rien arranger, ses nuits sont hantées par le souvenir de Jeremiah et de sa mort. Ce stress post-traumatique n’en rend la guérison que plus difficile.
Mais il parvient lentement à remonter la pente, grâce à Cosme, et aux nouvelles rencontres qu’il fait. Notamment celle de Leön qui vit pendant un moment chez celui qui est devenu son parrain.
La présence de Leön l’apaise énormément, sa musique et ses chants aussi. Il trouve beaucoup de réconfort auprès de lui même s’il a peur de s’attacher de nouveau à quelqu’un.
• Au bout de longs mois, Benoit termine sa cure. Mais un nouveau sentiment vient ternir le tableau : que va-t-il faire de sa vie ?
Déscolarisé depuis tout ce temps, il n’a même pas le brevet des collèges. Une fois encore, c’est Cosme qui lui tend la main et lui permet de reprendre des études pour, finalement, passer le bac en candidat libre. Ce n’est pas de tout repos, mais cela est suffisant.
Après mûre réflexion, Benoit décide de faire un métier manuel qui lui donne un sentiment d’utilité. Quelque chose qui ne nécessite pas une grande réflexion mais plutôt de la logique, quelque chose qui applique des principes simples.
C’est finalement vers le métier de plombier/électricien qu’il porte son choix de carrière. Il trouve assez facilement une entreprise qui accepte de le prendre comme apprenti malgré son passé sombre.
• Il fait la rencontre, quelques temps plus tard, de la grande famille du Chat Noir, toujours grâce à Cosme. C’est une parenthèse qui lui fait du bien et où il retrouve quelques visages.
• Pendant une petite poignée d’années, Benoit vit chez Cosme.
Il décide finalement de quitter cet appartement, ayant retrouvé une situation stable et ayant, surtout, le désir de prendre son envol. Il choisit un appartement dans le 9ème arrondissement et s’y installe. Avec sa ravissante chatte Duchesse. Et un voisin bien familier.
• Et la vie commence réellement… Enfin.

• Récemment : Benoit a disparu un peu sans laisser de traces, si ce n’est à Leön à qui il a confié Duchesse. On ne sait pas trop ce qu’il lui est arrivé… (spoiler il a fait une petite rechute)(non je déconne il était parti à une cure thermale gagnée à Intermarché)(trop sympa les mousquetaires)(nah vous l'apprendrez en rp).